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Critiques de Peter Riverstone (8)
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Chloé - Trop plein d'écumes

Chloé est une magnifique jeune femme, rousse incendiaire. Malheureusement pour elle, elle vit dans le pire des mondes pour une femme. Dans un avenir incertain, les femmes sont réduites à être de simples objets sexuels. Il n’y a plus de règle et c’est du chacun pour soi. Les hommes violent les femmes à même la rue, ils s’entre-tuent pour une femelle quand cette dernière n’est pas simplement dépecée vivante pendant son viol. Les femmes ne prennent pratiquement plus la peine de s’habiller car à peine dans la rue, leurs vêtement sont arrachés et les mâles se jettent sur elles. La pauvre a un travail chez un vendeur de bric à brac. Elle est normalement vendeuse et quand elle arrive à la boutique sans avoir été violée, ça tient du miracle. Personne ne vient au secours de personne. La solidarité, l’altruisme, la gentillesse sont bannis de ce monde sans pitié. Mais la pauvre, qui se fait abusée pour satisfaire un client richissime de son patron se rebelle et se fait virer de son emploi. Elle rentre chez elle en empruntant le train qui ne mène nulle part. Là aussi, elle est la convoitise de tous ses mecs qui débordent de testostérone. Ils s’entretue dans le train et quand ceux qui rêvent de se faire notre héroïne, elle est sauvée par une amie qui emploie de redoutables stratagèmes pour écarter les violeurs. Quand enfin elle est rentrée chez elle, elle est rejointe par son compagnon, Daphnis, qui a aussi subi une trentaine de viols pliure rentrer chez lui. Chloé n’en peu plus de cette vie où les femmes sont justes des « outres » à sperme et sont parfois découpées comme des animaux de boucherie…



Riverstone est réhabilité dans cette édition. Ce livre est sorti dans la douleur. L’éditeur n’a montré aucun respect pour l’auteur et en plus, s’était permis de faire récrire les textes par une personne étrangère à la création du dessinateur. L’auteur est fidèle à son style. Les femmes, comme à sont habitude, sont perchées sur de fines et longues jambes. Elles s’ont des hanches larges, une taille fine et des seins fermes, pointus, qui défient l’apesanteur malgré leur taille impressionnante. Je crois que les dessins de Riverstone ne laisse personne indifférent. On aime ou on déteste. Perso, je choisi la première option. La mise en couleur semble être faite à l’aquarelle, ce qui donne un léger flou artistique au dessin et estompe les scènes les plus horribles. Les femmes soumises en permanence au viol, je classerais ça difficilement d’érotisme mais il y a aussi des scènes de douceur et même plus romantique pour trouver un équilibre au milieu de toute cette violence. Le scénario nous offre une dystopie digne de ce nom. On. L’impression que l’humain a cultivé le pire de ce qui fait notre espèce. Chloé tente parfois de s’évader en écoutant l’oncle Yahvé, un vieux sage qui collectionne les livres et qui est l’un des rares lettrés de cette époque. Le vieux, empli de culture et possédant encore le souvenir du monde d’avant, aime à partager ses connaissances avec Chloé et son amie, qui est la nièce de Yahvé, Sarah. Elle est aussi l’une des maîtresses de notre héroïne. Le scénario semble assez embrouillé, il nous ballade entre surréalisme et anticipation. Il fait appel à des références littéraires. Les plus évidentes sont Boris Vian, avec l’Ecume des Jours. Ce n’est pas un hasard si l’héroïne se prénomme Chloé et la première phrase due ce livre est tirée du roman de Vian. On peut aussi trouver des références à Pierre Boule, avec la Planète des Singes, quand Chloé vivait à l’abris du monde violent qu’est la rue dans l’université. Là, les humains étaient plutôt des cobayes qui devaient se livrer à des expériences sexuelles devant des singes scientifiques. C’est dans cet endroit que Chloé a rencontré son compagnon. L’histoire est inachevée, il semble que l’auteur aurait imaginé une suite mais l’éditeur de l’époque lui a refusée avant de s’emparer de l’œuvre et de la publier sans l’autorisation de l’auteur et en l’ayant massacrée. Peut-on, à l’heure de cette très belle réédition, espérer qu’un jour une suite naîtra ? Je n’en suis pas certain et je trouve que c’est assez frustrant. Mais, je trouve que cette bande dessinée est intéressante et vaut le détour et l’investissement. C’est au final une belle quoique déstabilisante expérience. Et puis, Chloé est si belle ans ce monde d‘horreur et pessimiste.





Personnage :



Chloé : jeune femme rousse incendiaire, héroïne principale. Son prénom est inspiré par « L’Ecume des Jours de Boris Vian.



Oncle Yahvé : espèce de sage, vieux monsieur qui n’est pas illettré et qui lit à Chloé des livres anciens, sur le monde d’avant.



Sarah : amie et maîtresse de Chloé. Belle jeune femme qui ne s’adapte pas à ce monde cruel et qui se suicidera au grand dam de notre héroïne.



Danäe : ancienne amie de Chloé morte assassinée dans la rue.



Aphrodite : amie et maîtresse de Chloé qui a le dont d’éviter les viols et qui aimerait que Chloé partage sa vie.



Daphnis : compagnon de Chloé. Lui aussi est souvent victime de viols. C’est grâce à sa lâcheté qu’il survit.



Boule : personnage difforme et handicap qui se sert de Chloé et de sa beauté pour se procurer de la drogue.



Marie : voisine d’immeuble de Chloé. Elle partage sa vie avec Danniel, qui passe sont temps enfermé à philosopher. Il ne se nourri presque plus et Marie compte sur Chloé pour le sauver.



Spinoza : singe adopté par Chloé. C’est un singe savant qui était doyen d’université, enfin, c’est comme ça qu’ils appellent cet établissement ou les humains sont des cobayes pour les singes.



Héloïse : amie de l’université où elle se fera assassiner.





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Nagarya

Cet album est paru initialement dans une revue dans les années 80 et 90. Comme dit, cela a été tiré d'un vieux tiroir pour le remettre un peu au goût du jour. Je n'aime pas trop ce genre de démarche purement commerciale et teintée d'un peu de fainéantise sans vouloir mâcher mes mots.



Ce récit se passe dans un monde post apocalyptique où il est devenu difficile de respirer. Il s'agit en fait de sauver la dernière femme de l'humanité d'après les dires des protagonistes. C'est en tous les cas, ce que j'avais cru comprendre mais la situation est en réalité plus complexe entre science fiction et l'oeuvre de Tarzan sur un fond mystique.



La narration semi-poétique semble en totale décalage avec l'action assez érotique des situations qui s'enchaînent. Une question existentielle parmi tant d'autres: la nouvelle Eve serait-elle prête accepter les trois piliers de la sagesse sans s'y heurter à tant de limites et de finitude ? En attendant la réponse, elle semble s'envoyer en l'air dans une débauche totale. Bref, vous voyez le décalage dont je parlais.



Les lectrices risquent d'être véritablement choquées par l'image de la femme vision très machiste ou animale, je ne sais pas exactement. En tout cas, c'est assez libéré. Pour certains hommes dont je fais partie, un peu plus de grâce et de délicatesse n'aurait certainement pas fait de mâle.



Les dessins sont vraiment de toute beauté en mettant en avant l'anatomie humaine des corps. Mais bon, le récit m'a un peu laissé sur ma faim. Ce n'est pas mon genre bien que je sois ouvert. Je préfère nettement « Druuna » par comparaison.



Au final, cette présente lecture ne m'a pas apporté de plaisir, c'est le comble.
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Nagarya

Trois hommes et une femme se retrouvent naufragés sur une étrange planète. La planète serait-elle déserte. Alors dans ce cas, Anny Wellington, l’ethnologue et psychologue de l’équipage, est l’espoir de descendance de ses trois collègues masculins. Il faut dire que, vivant nue sur l’hostile planète, la belle a des atouts pour donner envie aux trois hommes de se reproduire avec elle. Mais, au bord du désespoir, les terriens continuent d’explorer la forêt dense en espérant rencontrer des indigènes qui auraient forme humaine. C’est alors qu’ils découvrent des femmes sauvages de grande beauté et se demandent s’il existe des mâles ? Quand Anny se fait enlever par un colosse en rut…



L’histoire est assez décousue. Nous ignorons qu'elle est le but de la mission spatiale, ni comment, malgré le désaccord de Jean, capitaine de l’expédition, Anny se retrouve dans l’équipe, ni comment ils se retrouvent naufragés. De même que la rencontre avec les indigènes callipyges est franchement hasardeuse. Ensuite, les indigènes qui deviennent téméraires et leurs ennemis qui surgissent dont on ne sait d’où. Les dessins sont d’un style propre à l’auteur qui, visiblement, aime les courbes féminines généreuses. Tout n’est que prétexte à nous montrer des poitrines opulentes, des derrières plus ronds les uns que les autres et des hommes souffrant en permanence de priapisme en présence de toutes ces chairs femelles exhibées. Les dessins sont plutôt agréables mais l’histoire est sans queue ni tête, enfin, plutôt sans tête. En plus, elle se termine comme une symphonie inachevée, on reste sur sa faim avec l’impression qu’il n’y a pas de fin.

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Judith et Holopherne

J'étais très intrigué par ce dessin si étrangement fascinant !

Malheureusement, après l'avoir refermé j'ai une sensation de "Meh...", je m'explique :

Cette version de J&H est très très discutable... J'aime qu'il y ait réappropriation, j'aime retrouver le mythe d'origine en filigrane, mais c'est plutôt décousu...

Le style graphique à la fois violent, et doux, est très perturbant.

Les corps sont beaux et souples, mais disproportionnés et très malmenés, les têtes celles de "poupée de porcelaine".

Les personnages masculins sont parfaitement interchangeables. 😑

Malgré tout, certaines scènes sont des tableaux d'une beauté cruelle, réveillant une sorte de fascination morbide. Déroutant ! 🖤
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Chloé - Trop plein d'écumes

Chaque page, il y en a 128, est un véritable tableau, un régal pour les yeux, dont le plaisir de lecteur va bien au-delà de l’érotisme qui s’en dégage.
Lien : http://bdzoom.com/135947/act..
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Chloé - Trop plein d'écumes

Un incroyable album sans concession, ou l'artiste est libre de ses choix et ou il faut s'immerger sans plus attendre. Une vraie expérience, un voyage déstabilisant mais fascinant !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Nagarya

Réédition d'un récit en deux tomes paru il y a 30 ans, dans un style à fois ampoulé et raffiné.
Lien : http://www.actuabd.com/Nagar..
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Nagarya

Même si on reste sur notre faim, cette lecture est remarquable, une véritable plongée dans l'univers sensuel de cet artiste très discret.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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