On arrive
L’arche navigue toujours
on ne lit plus mais quelque part le bâillement du livre
délaissé creuse toujours plus profond le silence des potagers
En heurtant le prochain orage déjà
nous rentrerons presque chez nous
Les matrones mieux installées chaque jour
dans le château fort de leur chair
Le monde dès maintenant avancé de l’épaisseur du ventre
des messieurs chuchotant excités face à une devanture
comme si au-delà du lit qui la remplit il pleuvotait
doucement
sur un rocher maternel