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Citation de Ziliz


Après avoir eu des enfants, Helen avait abandonné l'idée de voyager pour se détendre. Les voyages étaient-ils autre chose qu'un travail visant à s'amuser au mieux ensemble ? C'était un tissu de compromis, d'obstacles imprévus, de défis. C'était l'art de se plier au rythme des autres, de saisir l'ambiance : fallait-il se promener encore une heure, ou était-il temps de rentrer se reposer à l'hôtel ? Prévoir un goûter ? Prendre les transports en commun ou essayer de se promener à pied ? Fallait-il se presser un peu ? Les enfants supporteraient-ils une visite de musée ? [...]
Et quand on dînait dehors, on n'avait pas le droit à l'erreur. Il fallait bien manger, qu'on puisse constater tout en mangeant que c'était vraiment bon, qu'on avait fait un bon choix et qu'on en avait pour son argent, et on prévoyait déjà comment, une fois de retour, on en parlerait aux amis, oui, nous avons mangé dans un restaurant génial, oui, et pas cher du tout, une ambiance vraiment incroyable ; et si ce n'était pas le cas, il fallait tout tirer dans l'autre sens, exagérer le service calamiteux, on ne pouvait pas se permettre l'indifférence. Les vacances étaient des "vacances" avec des guillemets, car on n'y était pas du tout libre, il fallait sans cesse prendre une foule de choses en considération.
(p. 170-171)
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