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Citation de hcdahlem


Philippe Alauzet
Quatre-vingts centimètres au garrot, plus d’un mètre cinquante de longueur, une masse musculaire roulant sur son dos et ses épaules, une allure lourde et puissante, près de quatre-vingts kilos de force et de longues pattes nerveuses prêtes à bondir : un loup à robe grise nervurée de crème et de charbon, la fourrure grossière et longue dressée sur son échine, pointait vers Jean sa gueule tordue par la rage. Les babines retroussées laissaient voir, tout en grand, canines et incisives, terribles, mortelles, machine à rompre et à broyer n’attendant qu’un geste de l’homme pour déchaîner l’enfer. Le museau plissé, plus menaçant que l’orage qui tonne dans le lointain, rejoignait deux petits yeux très rapprochés, couleur d’ambre et de flamme. Le loup grondait, puis grognait, puis ronflait dans sa gorge et semblait une forge prête à vomir son feu, avant de grogner à nouveau, et ce grognement avait déjà tout de la morsure. La tête aplatie, les oreilles plaquées contre le crâne, le cou tendu, les yeux presque clos fusant entre deux paupières cruelles, le loup affermissait son emprise, les griffes plantées dans le sol, un coureur sur la ligne. p. 51-52
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