11 juillet
Désécrire est la traduction
D’une autre langue abandonnée
Qui a laissé des mots éparpillés
Dans la langue de tous les jours.
Du désécrire tombent en bruine
Des fruits noirs
Qui se métamorphosent en lettres
Quand il écrit
Quand ça s’écrit.
Village provençal ou languedocien
Dans l’été enbleui, désenventé, brûlant.
Des linges d’ombre sèchent au sol
Attendant de s’allonger en nuit
Glissant lentement dans le ciel.