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Citation de chapochapi


Cœur nucléaire en fusion
Dans la matinée du 26 avril, les alentours de la centrale grouillaient de pompiers et de militaires qui avaient afflué en camions et véhicules blindés de toute la région. Un cordon de sécurité était en place, filtrant entrées et sorties autour de l'épicentre.
«En nous approchant de Tchernobyl, nous fûmes frappés par la couleur du ciel, racontait deux ans après le drame dans les pages du quotidien Pravda (La Vérité) l'un des membres de la commission gouvernementa- le arrivée sur les lieux dans la soirée. A une dizaine de kilomètres, une lueur cramoisie dominait les environs. Pourtant, les centrales nucléaires ne rejettent habituellement aucune fumée. Mais ce jour-là, l'installation ressemblait à une usine métallurgique surmontée d'un épais nuage assombrissant la moitié du ciel. Les responsables étaient perdus, paralysés. Ils ne savaient pas où donner de la tête et n'avaient reçu aucune directive. Les employés des première, deuxième et troisième tranches n'avaient toujours pas quitté leur poste. Personne n'avait pris soin de débrancher la ventilation intérieure et les radioéléments s'étaient répandus à travers toutes les installations de la centrale. Dès notre arrivée, nous avons pris les choses en main (1) »
On n'arrêta les blocs numéros 1 et 2 que le lendemain - soit plus de trente heures après le drame. Le réacteur numéro 3 fut lui stoppé le 26 en fin de journée. Son système de refroidissement endommagé, il était devenu difficile de le contrôler.

(1) Valery Legassov, « Mon devoir est d'en parler », Pravda, 20mai 1988
(p.22)
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