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Citations de Philippe Frémeaux (8)


10) "Les Français n'aiment pas travailler"

Contrairement à ce qui est souvent dit, les Français sont très attachés au travail et en attendent beaucoup (trop ?). En revanche, nombre d'entre eux peinent à concilier vie professionnelle et vie familiale, et ils en souffrent. (...)

S'il est bien une idée fausse, c'est que les Français donneraient une place secondaire au travail dans leur vie. (...) non contents de considérer que le travail occupe une place essentielle dans leur vie, les Français sont les premiers en Europe à affirmer que ce qui leur importe le plus dans celui-ci est son intérêt, avant même le revenu qu'il procure. (...)

"Les attentes des Français vis-à-vis du travail restent immenses, observe la sociologue Dominique Méda.
Ils en attendent tout - et peut-être trop : un revenu, mais aussi de l'utilité sociale, des relations, la possibilité de s'exprimer et de se réaliser."
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1) "On ne sait pas quels seront les métiers porteurs dans dix ans"

Les emplois de demain sont ceux d'aujourd'hui, même si les évolutions technologiques, les conséquences de la mondialisation, des mutations sociales et les transformations des organisations modifient en permanence la structure des métiers et la façon de les exercer.

Le thème des "nouveaux métiers" est ce qu'on appelle, dans la presse magazine, un "marronnier", tout comme le salaire des cadres, le prix de l'immobilier dans votre région ou le vrai pouvoir des francs-maçons ...
En résumé, un thème supposé vendeur et qu'on peut toujours mettre en une quand l'actualité n'impose aucun autre sujet.

Et pourtant, au risque de décevoir, la vérité est que, dans leur immense majorité, les emplois de demain seront ceux d'aujourd'hui. Nous aurons besoin de cuisiniers, de chauffeurs routiers, de chercheurs, d'électriciens, de comptables, de vendeurs, de médecins ou encore d'enseignants, d'assistantes maternelles, de policiers et de maçons ... Parce que les besoins sociaux sont relativement stables et parce que les façons de les satisfaire évoluent relativement lentement. (...)

On comprend, au vu de la complexité des évolutions décrites, qu'il est difficile de prévoir ce que seront les inflexions à venir dans la structure des métiers. Dans un contexte de crise persistante des grandes économies développées, la perspective d'une croissance ralentie plaide plutôt en faveur d'une certaine stabilité, sachant que les grandes évolutions à l'œuvre devraient se poursuivre : baisse des emplois non qualifiés dans l'industrie, progression des emplois les plus qualifiés dans toutes les activités.
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8) "L'économie verte va créer beaucoup d'emplois"

(Extrait) Prenons l'exemple des technologies de l'information et de la communication.
Leur diffusion spectaculaire au cours des deux dernières décennies a finalement créé assez peu d'emplois spécifiques.
Elle a surtout permis de produire plus avec moins de personnes dans l'industrie et dans de nombreux services, tout en obligeant chacun à apprendre à exercer son métier autrement, en profitant du potentiel des nouveaux outils.

Mais au final, en termes d'emploi, la montée de l'offre et de la demande de soins de santé ou les conséquences de l'entrée massive des femmes sur le marché du travail ont joué un rôle bien plus important ...

C'est donc moins le nombre de spécialistes stricto sensu du développement durable qu'il faut étudier (il va rester limité) que les effets sur l'emploi des transformations de nos modes de vie, de production et de consommation qui résulteraient d'une modification des priorités que se donnent nos sociétés.

(...) Une économie plus soucieuse de développement durable ne créerait pas nécessairement beaucoup d'emplois mais verrait les contenus de nombreux métiers sérieusement modifiés dans les secteurs de l'ingénierie et du conseil, dans les activités liées à l'urbanisme, au bâtiment, à l'énergie, dans toute la filière agricole et agroalimentaire, dans la santé, les transports ou le tourisme.
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Fait-on toujours le métier pour lequel on a été formé ?

Paradoxalement, le poids de la formation initiale dans le déroulement des carrières en France ne signifie pas qu'on fasse toujours le métier pour lequel on a été formé.
D'ailleurs, nombre de formations initiales sanctionnent plus l'acquisition de compétences génériques que la capacité à exercer de manière opérationnelle un métier déterminé. (...)
Contrepartie logique : de nombreuses personnes détiennent les compétences qui leur permettent d'accéder à différents métiers, moyennant parfois un temps d'adaptation. (...)
Spécialité et niveau de qualification ne sont (...) pas synonymes :
il est plus facile de s'émanciper de la première que du second.
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Introduction

Ce petit livre a une grande ambition. Traiter, dans un même ouvrage, des métiers, de l'emploi et du travail, en questionnant une vingtaine d'idées reçues glanées ces dernières années au fil de réunions publiques et de discussions privées. De fait, ces trois sujets que sont les métiers, l'emploi et le travail, pour être voisins, sont rarement abordés conjointement.

Les ouvrages - ou articles de presse - consacrés aux métiers se résument bien souvent à un catalogue de professions, sur un mode consumériste, comme s'il était donné à chacun de suivre librement sa voie, comme on choisit une marque de lessive ou un pack de yaourts dans les rayons d'un supermarché.

Les ouvrages sur l'emploi, pour leur part, s'intéressent d'abord à son évolution et questionnent les différents moyens de lutter contre le chômage de masse sans trop s'interroger sur le contenu concret des métiers et de leur évolution.

Quant au travail, il est trop souvent le grand oublié, alors que les conditions de travail ont eu tendance à se dégrader pour un très grand nombre de salariés au cours des dernières décennies.
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La modernisation libérale honteusement pratiquée hier par François Hollande (s'inscrivant en cela dans la lignée de François Mitterrand) est aujourd'hui assumée sans complexes par Emmanuel Macron, avec l'idée qu'elle est la seule voie possible pour tirer la France vers le haut.
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Le poids croissant dans le coût final des produits des tâches d'ingénierie a conduit à étendre la recherche de gains de productivité aux bureaux d'études, sous la forme d'une intensification croissante du travail.

Au final, le travail a souvent plus de sens, mais il s'accompagne aussi de plus de stress.
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3) "Il n'y a plus de "vrais" métiers"

(Extrait) La coupure entre le monde du travail et le monde hors travail, associée à la complexité et à l'infinie diversité des situations d'emploi, a rendu les métiers moins aisés à décrire.
Mais elle ne les a pas fait disparaître dans leur singularité.
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