Pour Lauterpacht, le meurtre d’individus, s’il relève d’un plan systématique, serait un crime contre l’humanité. Lemki, lui s’intéressait au génocide, au meurtre d’un grand nombre d’individus, mais avec l’intention de détruire le groupe dont ils font partie. Pour un procureur d’aujourd’hui, la différence entre les deux situations est avant tout liée à l’intentionnalité : pour prouver le génocide, vous devez montrer que le meurtre est animé par une intention de détruire le groupe, tandis que prouver le crime contre l’humanité, une telle intention n’a pas besoin d’être établie.