Le poisson-scie et sa cousine
Un poisson-scie s’encolorait
d’avoir perdu chez les sardines
une cousine qu’il aimait.
― Rendez-la-moi sales gamines,
leur criait-il d’un air mauvais,
ou je vous change en orphelines !
― foutriquet ! dit une bambine,
ne vois-tu pas que ta cousine
est avec nous dans un filet ?
L’énervé dut scier les rets
d’où s’échappèrent les sardines
mais lui resta dans le filet :
Il s’était trompé de cousine.