Citation de Anais31
Ses pas éveillent dans les couloirs le vide sonore et glacé de la maison: elle se tient droite devant trois flammes de chandelles qui se couchent et projettent sur les murs suintants une clarté funèbre; elle pose le regard sur les long corps inerte et ses yeux voient Iseut morte tendis que dans ses entrailles se composent le visage et le corps de Tristan; la chambre mortuaire est flexible et le cillement continu des flammes peuple les ombres de plusieurs gisants, elle avance vers la forme allongée et ses doigts touchent son propres corps, ses lèvres se posent sur ces lèvres et dans sa poitrine elle sent pénétrer les faces agrandies qui ne font qu'un seul visage. Elle soulève les linges qui recouvrent les deux images et le corps allongé sur celui de Tristan écoute descendre dans ces membre l'autre versant de la nuit.