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Citation de JeffreyLeePierre


Par réaction contre la solennité morose des dernières années du règne de Louis XIV, la Régence marque les débuts d'une ère de frivolité et de plaisir. Les philosophes empiristes de l'école anglaise contribuent à répandre une morale facile, qui incite à la joie de vivre :
Voici le temps de l'aimable Régence,
Temps fortuné marqué par les licences,
s'écrie Voltaire. Les hommes au pouvoir donnent eux-mêmes l'exemple de mœurs dissolues : le Régent, "fanfaron de vices", festoie dans sa résidence du Palais-Royal avec les "roués", ses compagnons de plaisir.
La passion du jeu et surtout la passion du théâtre se développent dans des milieux de plus en plus étendus. Toute la France "cabotine" : on joue la comédie chez la duchesse du Maine, à Sceaux ; chez la marquise de Pompadour, à Versailles ; on interprète des opéras-comiques sur de petits théâtres de marionnettes ; acteurs professionnels et gens du monde collaborent ces divertissements, qui sont suivis de soupers fins ; l'habitude de donner la comédie fait considérer la vie comme une pièce de théâtre, où chacun tient son rôle sans rien prendre au sérieux.
La transformation des mœurs exerce une action sur les arts et la littérature ; les gracieuses fantaisies de Watteau et de Lancret, peintres des "fêtes galantes" ; les Lettres persanes et Le Temple de Gnide de Montesquieu, Le Mondain de Voltaire, reflètent les goûts d'une époque élégante, mais frivole, et assez cyniquement épicurienne.
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