Le monde de Virgin Suicides semble sous cloche, claquemuré, incapable de s’ouvrir. L’emprisonnement final commence par un plan sur des doigts plongés dans un bocal contenant des coraux multicolores en plastique, comprimant la nature dans un récipient et sans sa réplique, à l’image des jeunes filles coincées entre quatre murs et prises entre les quatre yeux de leurs observateurs. […] Un tel enfermement ne laisse pas la place aux intrusions exogènes, mais se consume de l’intérieur, cocotte-minute en instance d’implosion.