Pays d’Hélène
Extrait 2
Qu’elle était nue, et triste ! et quel amour aux mains
Et quelle force aux reins de sa splendeur rosée
Qu’elle avait pour aimer et pour vivre ! et quel sein
Pour nourrir ! et les douces pensées
De son ombre ! et comme elle sut bien mourir
Dans un baiser rempli de palmes et de vallées.
On voit ici ses larmes
Conservées dans ce couloir vert du cimetière
Un immense noyer endormi par le jour
Tient à ses pieds les tombes perles de couleur
Quand le noyer touche aux glaces penchées
Etincelantes du glacier de l’autre bord
Où cinq dents d’argent difformes du malheur
Luisent
Sur le gouffre harmonie d’éternelle chaleur.
…