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Rapidement, Mado va susciter l’engouement d’une partie de la clientèle masculine attirée par sa fraîcheur et ses dehors ingénus. Certains habitués ne viennent que pour elle et trouvent son passage sur scène trop bref, de quoi décider Tony à demander à monsieur Georges d’allonger son numéro. Il recycle alors pour elle une ancienne « mise en scène », si l’on peut dire. La dramaturgie reste basique, nous ne sommes pas à la Comédie-Française. Mado entre habillée en femme du monde de la Belle Époque avec chapeau, voilette, gants, robe à panier, jupons en dentelle et tout le saint-frusquin – autant d’accessoires qui permettent de faire durer le plaisir – tout en minaudant et tortillant du popotin. Elle s’installe à une table de toilette où elle se démaquille, et le reste suit. Une rengaine nasillarde de café concert emballe le tout. Un soir, un flic de la mondaine s’enquiert de son âge auprès de Tony, lui trouvant une allure bien juvénile. Quelques billets glissés discrètement dans sa poche feront taire ses doutes.
Avec cette promotion, la paye va suivre, à la grande satisfaction de Mado Pigalle. Elle quitte son meublé et les dames de petite vertu pour louer un modeste appartement, toujours dans le neuvième, non loin du Camélia.
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