Je deviens soudainement le prédateur et lui la proie. Il ne me connaît pas, c’est là tout mon avantage. Quelques années de prison pour un meurtre gratuit, inexpliqué et inexplicable. Tuer pour tuer. Il la connaissait à peine. Un tumulte s’est déclenché en moi dès que je l’ai reconnu. Les mots comme pardon ou rémission, mots de la raison, n’ont plus de sens, et un flot de pensées à la fois séduisantes et irrationnelles liées à la vengeance m’envahissent. Reste à savoir si le geste aura le courage de la pensée.