Pontus de Tyard

Avec les Erreurs amoureuses (1549-1555), Pontus de Tyard a offert aux poètes de son temps les suivants un modèle de recueil de poésie d'amour dominé alors par la référence à Pétrarque. Les erreurs ? Il s'agit en fait des errances...

Le recueil achevé fut construit progressivement, sur plusieurs années, par des Continuations multiples : Tyard y chante avec constance la même muse, évoquant les troubles du sentiment amoureux et insistant en particulier sur les souffrances qui en découlent. Le poète se garde, à la différence d'un Ronsard, de prétendre à la postérité : la modestie se veut au service de l'amour là aussi, ce qui n'empêche pas l'ambition.

Une parfaite maîtresse, en effet, réclame des poèmes parfaits. La conscience de cette impossible réussite aboutit à l'expression de la douleur, sans doute davantage celle de l'auteur impuissant que de l'amant idolâtre, mais ! Pontus de Tyard, après tout, était évêque...
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