AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Choupi_


Le vent soufflait doucement, agitant mes cheveux qui venaient me chatouiller le visage par intermittence. La brise était caressante et chaude, comme un soir d'été, au début du mois de septembre, lorsque les beaux jours persistaient. particules voletaient comme des flocons de neige. Elles descendaient et virevoltaient avec élégance, paresseusement, comme au ralenti. On aurait dit que la gravité s'était altérée, vu le temps que mettaient ces flocons à toucher terre. ll me semblait que certains restaient en suspension, mais cela devait être l'effet du saut. C'était un spectacle étrange, une image surnaturelle et j'aurais aimé pouvoir me tourner vers quelqu'un pour partager ma fascination mêlée d'angoisse.
Sauf qu'il n'y avait plus personne.
Autour de moi, tout était gris et désolé, comme une version délavée de ce qui avait été : une ville qui se prolongeait à l'infini, offrant à ma vue une succession de bâtiments délabrés, de rues abandonnées et de magasins oubliés. Des véhicules recouverts de poussière stationnaient de manière chaotique sur la chaussée et même sur les trottoirs. Certains avaient englouti des obstacles: un poteau en béton par-ci, une vitrine par-là... certaines portières étaient ouvertes sans que personne n'ait pris le soin de les refermer. La luminosité était étrangement terne, Comme tout ce qui s'étendait sous mes yeux.
Et il n'y avait pas âme qui vive. Je ne percevais aucun Signe de vie. juste un silence assourdissant.
J'aurais pu me croire dans un western, au moment où le cow-boy affrontait son pire ennemi, seul, debout au milieu d'une ville désertique. La tension était palpable et le spectateur s'attendait à assister à un duel mémorable. Le nœud de l'histoire. Le moment tragique.
Le souci, c'est qu'ici, il n'y avait personne à combattre. Il n'y avait visiblement plus personne à sauver non plus. J'étais juste perdue dans un no man's Land indéterminé. Et le pire, c'était que j'étais dans les ennuis jusqu'au cou : je ne savais pas où j'étais, et plus problématique encore : je ne savais pas «quand» j'étais.
Je savais une seule chose : c'était une très mauvaise idée de ne pas avoir écouté les conseils de Delwyn.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}