Depuis toujours, j'avais peur de mon histoire. Peur qu'un jour un enfant se présente, peur de l'abandonner aussi vite qu'il serait arrivé, de les abandonner lui et sa mère, sans vergogne, dans un mouvement de répétition, de singerie de mon propre père : merci pour tout, mais une autre vie m'attend ailleurs.
Ton père est parti, m'avait un jour dit ma mère. Quand il a su pour toi, quand je lui ai dit que tu arrivais, il a fait son sac (...).