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Critiques de Raphaël Nizan (5)
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Sous le ciel vide

Une envoûtante descente amoureuse aux enfers des nuits glauques et de la dèche, proposée en une langue rare, hypnotique et acharnée.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/11/27/note-de-lecture-sous-le-ciel-vide-raphael-nizan/
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Sous le ciel vide

Le ciel est vide parce qu'il n'y a ni Dieu, ni diable. Le Dieu argent a pris leur place.

Cela ne date pas d'hier, comme le rappelle le narrateur (l'auteur ?). Quand on vit dans ce type de société et que l'on se pose la question : peut on faire ce que l'on veut du corps de l'autre ? La réponse n'est pas "non ce n'est pas bien" ni "non on a pas le droit" mais "oui si on a de l'argent pour payer, no problem".



Le narrateur se souvient de son adolescence, quand lui et sa copine de l'époque étaient dépendants de la drogue, de l'héroïne. Très jeunes, ils ont été amenés à se prostituer. Même si le narrateur donne fort peu de détails, le peu qu'il en dit, montre qu'ils ont baigné dans un univers sordide et immonde .

Cette rencontre entre deux jeunes en perdition et ce produit est né aussi de leur histoire respective. Deux mères destructrices. Médée pour elle, qui préfère détruire ses enfants plutôt que de les perdre et Mère violente et père inexistant pour lui.

Sous le ciel vide, les deux jeunes errent jusqu'à chacun trouver sa porte de sortie.



L'écriture est âpre, difficile à appréhender. Une phrase fait souvent un paragraphe entier. Le narrateur dit vouloir se montrer mais choisir une écriture qui rebute le lecteur n'est pas sans une ambiguïté certaine.
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Sous le ciel vide

C'est un court récit, a priori autobiographique, sur l'adolescence passée dans une spirale auto-destructrice d'un garçon d'environ dix-huit ans et de complice, issus de milieux très bourgeois parisiens et se retrouvant à la rue, dans des squats, en recherche permanente de drogue et en conflits avec leur famille et le système, sans pour autant cesser d'évoluer dans ces mêmes cercles.



Il m'a donné des sentiments ambivalents : j'ai aimé le fond, j'ai trouvé l'écriture pleine de potentielle, le style lourdingue mais lisible et adapté, l'auteur trop présent et un peu horripilant. Mais aussi, c'est un livre que je n'ai pas la sensation d'avoir "déjà lu", qui l'a apporté quelque chose.



Le récit prend la forme d'une longue introspection, et c'est ce qui m'a globalement dérangé. Le début du roman surtout est ponctué de regard d'aujourd'hui d'un homme qui aime critiquer la fadeur des réseaux sociaux et rappeler le gap de trente ans depuis cette époque. Ce qui donne un côté un peu pontifiant, surtout que le style est parfois un peu lourd, très démonstratif de sa propre culture, liquoreux, tout en nous rappelant qu'il n'écrit pas pour être publié.



J'ai levé les yeux au ciel quelques fois, sans m'en agacer de trop, et bien m'en a pris. Parce qu'il y a vraiment des éléments intéressants et que la mentalité du personnage finit par nous happer, le style presque rococo en voulant accumuler la noirceur reflète bien l'adolescence et l'absence de concession, l'envie d'intensité immédiate. Qui prend de plus en plus de place, et tant mieux.



J'ai finit par plutôt bien aimé deux aspects de ce livre :

- c'est poignant. Pas dans le mélo, même si certains passages peuvent l'évoquer, mais dans le ressenti brutal, le sentiment d'être à la marge de tout, l'absence d'issue ou de volonté, l'auto-absorption dans un mal-être. Le décalage au monde et les blessures envahissent le récit jusque dans sa forme, et j'ai trouvé ça très bien rendu, en particulier sur la deuxième parte



- la réflexion sur l'intégration sociale, sur les raisons parfois absentes de vouloir se construire "une bonne vie", l'absence d'alternatives et d’épanouissement dans une éducation bourgeoise. C'est frustrant : je trouve à la fois le thème abordé frontalement avec un manque de subtilité et une sorte de snobisme, mais aussi bien présent en arrière plan, de manière plus juste.



Au final, j'ai trouvé ce livre un peu moyen, j'ai des reproches à lui faire, mais je suis très contente de l'avoir lu et je pense que j'aurais envie de le faire découvrir, malgré son approche maladroite. J'ai l'impression aigre-douce d'avoir lu un premier jet prometteur et original.
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Sous le ciel vide

L'incendie de Notre Dame de Paris restera gravé dans ma mémoire. Ce même incendie a ramené notre narrateur dans sa jeunesse.

Un narrateur désabusé, sa vision du monde est misanthropique et sinistre. Un narrateur qui vogue dans les flots du nihilisme radical. Un état d'esprit qui prend sa source dans une jeunesse faite d'errance, de drogues et de prostitution.



Le style alambiqué rend la lecture difficile et ce qui devrait être un moment de plaisir devient une épreuve.



Dommage.

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Sous le ciel vide

Un de nos coups de coeur de la rentrée littéraire
Lien : https://www.marianne.net/cul..
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