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Critiques de Raphaël de Andréis (28)
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Mer

Soufflé, soufflé par la lecture de ce livre pourtant lu dans d’extra mauvaises conditions physiques.

Mais les auteurs ont, une fois de plus réussi le pari d’écrire ensemble comme ils l’avaient déjà expérimenté avec « Air » paru en 2019.

Ce nouveau roman noir reste à fond dans le genre thriller, mais il l’humanise en créant une dystopie dans laquelle nous refusons trop vite intellectuellement de rentrer. Et si Bordeau, domaine des vignobles, était à son tour noyée par les eaux qui monte et qui permettre maintenant de circuler sur les grands axes que formaient ses routes principales. Mieux qu’à Venise, on circule à Baordeaux pour le travail, les trajets usuels, les loisirs. Bordeaux, comme tant d’autres villes dans le monde est devenue lacustres. Fascinant ! Ce qui l’est beaucoup moins, c’est que les auteurs font deux constats : le premier est qu’une série folle de moyens techniques ont disparus. L’informatique et les réseaux sont devenus des jeux d’enfants à pirater trop facilement, les archives dans le cloud ne sont plus en sécurité et les archives papiers, pour ce qu’il en reste, ont souffert de toutes ces montées des eaux auxquelles personnes ne voulaient croire. Les précautions n’ont pas été prises. Deuxième constat, alors que nous ne sommes qu’en 2050, le pouvoir du crime a su se développer avec un réseau bien plus fiable que celui de la police et avec un développement extrême de la violence et du retour au pire crime que l’humanité puisse offrir aux peuplades internationales : l’esclavage. Toutes les catégories ethniques, sociales, intellectuelles sont touchées, s’il leur manque l’argent, ils sont des proies sans défense ou quasi ! Une horreur, addictive, mais horreur tout de même.

Les deux auteurs, par la justesse de leurs plumes, des descriptions, des évènements historiques qu’ils glissent habillement dans le récit et par leur un style clair, vif, parfois sec et bref laisse affirmer que la situation telle qu’elle est un fait et ne se discute même plus.

Seule compte la traque entreprise par les inspecteurs Mercy Silla et Sacha Baronski. Une équipe à qui le lecteur ne pourra que donner raison, surtout s’il prend, de temps en temps le temps d’arrêter sa lecture pour réfléchir aux causes qui ont amené ce Bordeau à baigner dans l’eau et le sang.

Tout roman noir est là, aussi, pour pousser le lecteur à revisiter le sens qu’il donne au terme humanité. Avec Mer, B. Scali et R. De Andreis réussissent parfaitement.

Un énorme merci à Babelio et à sa Masse critique, de même qu’aux Editions Cairn à qui je dois le bonheur d’avoir découvert ces plumes. Et milles excuses pour la lenteur de ma chronique. Ce n’est pas l’envie du cœur qui manquait, c’est le corps qui ne pouvait plus.

Mer, un roman qui se fonde sur le crime et la recherche des coupables et vous en apprend sur l’homme, ses coutumes, ses habitudes, ses travers et ses dépassements de soi. Un livre à partager sans modération !


Lien : https://frconstant.com
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Air

J'avais beaucoup d'attentes concernant ce roman, d'abord parce que le sujet est original en plus d'être parfaitement d'actualité (enfin une dystopie écologique dont le contenu présente un gouvernement extrémiste environnementaliste!), ensuite parce que les critiques entendues dans les médias étaient dithyrambiques, je m'attendais donc à une oeuvre près du chef-d'oeuvre. Force est de constater que j'ai déchanté dès les premières lignes: c'est une lecture ardue, des phrases, des descriptions, des idées qui s'enchaînent sans beaucoup d'harmonie et avec lenteur. Même la très habile lectrice que je suis a dû reprendre par trois fois certains paragraphes pour en comprendre le sens. Le style est donc aride et il repoussera tout jeune lecteur qui aurait pu être intéressé par cette lecture plus adulte mais dont le thème a de quoi attirer les adolescents. Cela prend plusieurs chapitres avant qu'il n'y ait véritablement de l'action, avant que l'on ne découvre véritablement une oeuvre d'anticipation. Là, ça devient plus captivant et c'est bien dommage que des soubresauts de discours politico-philo-socio-moralisateurs quelque peu rasoirs et beaucoup trop longs entrecoupent le récit narratif qui est loin d'être dénué d'intérêt. Le problème majeur de l'oeuvre est de n'être ni un essai ni totalement un récit narratif. De ce fait, les attentes des différents publics-cibles ne peuvent qu'être déçues. Le thème, les actions et les personnages avaient de quoi faire une dystopie hors du commun que les amateurs de science-fiction auraient adorée. Les idées et l'argumentaire auraient certainement plu à un public qui apprécie les essais. Le tout mélangé en fait une oeuvre inégale avec des moments forts et d'autres où on a envie d'abandonner la lecture.
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Air

Ce roman (paru en 2017) imagine qu'après Macron c'est une femme qui a été élue : une dictatrice écologiste. Un algorithme calcule l'empreinte carbone de chacun et distribue sanction ou récompense en fonction du score... Agréable à lire, empli de trucs et astuces pour une vie (réussie) différente - et partant d'un constat indéniable : pour que ça change, il va falloir secouer le cocotier; on le fera, ou on le subira - ce roman n'échappe hélas pas à un manque de rondeur. Ça grippe aux entournures, ça manque de métier fictionnel.
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Air

Je ne m'attendais pas à cela du tout en ayant sélectionné ce livre. Je voulais une dystopie avec une vrai histoire SF...

Bon il est vrai que j'ai lu la 4 ème de couverture un peu vite et donc je suis passée à côté de la phrase :"Un roman au contenu très politique et peut-être même prémonitoire (Europe 1)"

Alors oui, en effet, c'est surtout le contexte politico-ecolo-social qui est mis en avant plutôt qu'une fiction catastrophe. Mais là aussi les idées misent en avant qui sont très (trop?) écolo sont parfois inquiétantes. L'auteur nous plonge dans une dictature écologiste où la délation est le maître mot. Un gouvernement de Vichy au carreau vert !

J'ai même peur que ce livre crée de la méfiance sur ce sujet qui pourtant, est tellement d'actualité !

De plus, je me suis ennuyée à suivre cette famille de bobo qui, du jour au lendemain, devient écolo pour échapper à ce gouvernement extrémiste dans ses lois et démarches écolo ...

Les réflexions des personnages manquent de profondeur selon moi, on tourne autour du sujet, beaucoup de blabla et finalement peu d'effets.

Bref, si j'avais su, j'aurai passé mon chemin...



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Air

De prime abord, le pitch d’Air est un peu à contre-courant des discours actuels qui poussent à mettre en oeuvre des politiques plus écologiques afin de limiter le réchauffement climatique. Ainsi, aux prochaines élections, c’est une présidente écologique qui est élue mais celle-ci décide de mener une politique écolo très dure qui donne le sentiment de voir s’instaurer une dictature écologique. En effet, les mesures imposées par la nouvelle présidence sont très brutales et très restrictives pour la population française.



Le narrateur d’Air est un père de famille lambda. Il vit l’arrivée au pouvoir de cette nouvelle présidente comme une menace car il n’a jamais fait beaucoup d’efforts pour l’écologie et son entreprise était même hors la loi à ce niveau. Par peur des représailles et terrifié par l’avenir qui se dessine, il fuit avec sa famille la capitale, en quête d’un avenir meilleur dans la région de l’Aubrac…



Air raconte à la fois cette fuite vers l’Aubrac et l’installation de la famille dans ce nouvel environnement, mais aussi tous les changements qui se produisent rapidement en France à mesure que la présidente met en place son programme. Le roman est intéressant car il montre comment la démocratie française va peu à peu basculer vers la dictature, au nom de l’écologie. On voit clairement quelles seraient les restrictions, les mesures qui seraient mises en place et surtout leur impact sur notre vie, si nous devions en arriver là.



Les auteurs ne cherchent pas à développer un discours anti-écolo, lorsqu’ils imaginent cette dictature écologique, mais ils nous mettent en garde sur une transition écolo contrainte et forcée, si nous ne réagissons pas par nous même avant. Le père de famille complètement déboussolé et terrifié par ces changements est crédible, et se heurte finalement à une jeunesse plus convaincue par la nécessité de devoir faire des efforts.



Malgré l’intérêt de cette lecture, elle fut cependant fastidieuse. En effet, j’ai eu du mal à accrocher au style d’écriture d’Air. J’ai trouvé que le récit était souvent trop descriptif et manquait de rebondissements. Le narrateur est par ailleurs assez antipathique et je ne me suis pas vraiment attaché à lui.
Lien : http://www.lirado.fr/air-ber..
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Air

Voilà un roman qui de prime abord promet beaucoup ou du moins suscite la curiosité du lecteur. Le sujet est effectivement on ne peut plus d'actualité. En citant Greta Thunberg dès les premières pages du livre, nous sommes plongés dans la préoccupation écologique qui devrait être la nôtre. Le décor est planté.

Sous fond de nouvelles présidentielles où le choix se résume à l’extrême droite ou l'extrême "vert", les français ont choisi. Ce sera l'écologie. Doit-on en arriver à ce choix "extrême" pour choisir cette orientation ? Le débat est lancé, aucune réponse n'y est apportée. Mais je m'égare...

Le nouveau régime est en place. La chasse aux sorcières est bientôt ouverte. Tous les pollueurs se voient condamnés et sont parfois envoyés dans des camps de reforestation. Ce que la population en pense? C'est évoqué ...un peu. Mais on passe vite à autre chose.

Quoi qu'il en soit, Samuel Bourget sent le vent tourner et décide de s'enfuir avec sa famille vers ce nouvel eldorado que représente l'Aubrac. Alors qu'il est en disgrâce au sein de sa propre famille, tout se passe pourtant sans heurt. Et cela jusqu'au bout de son périple.

Si vous vous attendiez à ce moment de votre lecture à rentrer dans la dystopie et bien vous l'effleurerez sans jamais vraiment y pénétrer.

Ce roman ouvre des tas de pistes qui auraient mérité d'être largement exploitées. Toutefois, les auteurs se contentent de les survoler. Les questions de fond sont posées mais peu développées et cela se répète tout au long de la lecture. Il y a même parfois un côté un peu naïf dans l'intrigue. Chaque problème trouve sa solution presque de façon magique. Alors pour la dose de suspens ou d'adrénaline, vous repasserez.

Si le sujet m'a plu, a peut-être éveillé encore plus ma conscience sur l'état d'urgence écologique que nous décidons parfois d'ignorer par souci de confort, d'habitude et tant d'autres choses encore,ce roman me laisse un goût d'inachevé.

Projet ambitieux que d'éveiller à la conscience écologique, on peut le reconnaître mais qui manque malheureusement d'approfondissement.

Une lecture que je résumerai ainsi : en demie-teinte.
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Mer

Nous sommes à Bordeaux vers 2100. La ville est devenue une cité lacustre où la circulation se fait désormais en bateau de ponton en ponton. Tout le littoral a été submergé suite à la catastrophe du réchauffement climatique qui n'a pu être enrayée à temps malgré des années de dictature écologiste. Les changements ont impacté tous les pays, bouleversant les paysages, la faune et la flore, l'économie, la politique, la vie sociale et quotidienne, et créant d'importants flux de migration pour de nombreuses populations contraintes de quitter leur pays et leur vie d'avant.

Deux policiers, une jeune lieutenante noire, mercy, elle-même issue de l'immigration, et Sacha, un commissaire à la veille de la retraite, vont enquêter sur la disparition inexpliquée d'un millier de « migrateurs » (nos migrants d'aujourd'hui) ; Malgré les réticences et blocages administratifs, malgré les difficultés liées à l'absence des moyens de communication informatiques ayant prévalu au début du siècle avant un énorme crash des principaux serveurs, ils vont s'entêter pour découvrir ce qui est advenu notamment de Gloria, une jeune « migratrice » australienne qui a dû quitter sa terre brûlée et dont la vie et le destin font étrangement écho au passé et au présent de mercy.

Ce polar écologique m'a tenu en haleine de bout en bout. Au-delà d'une intrigue bien bâtie, La fiction nous interpelle et nous questionne en ce qu'elle résonne curieusement avec l'évolution actuelle du monde et les angoisses sur l'avenir de notre planète. Un « éco-thriller » original qui oblige à réfléchir…Hâte de lire le premier opus des 2 auteurs intitulé AIR.

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Mer

Polar manifeste sur le réchauffement climatique : l’entreprise est louable. Quelques trouvailles de ci delà. Je reviens d’un court séjour à Bordeaux et il était amusant de s’imaginer la ville désormais en quasi bord de mer. Mais suivant la formule consacrée, quelques bonnes idées ne font pas un bon roman. Pas grand chose à tirer de ce fatras d’intrigues qui partent dans tous les sens. Dommage.

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Air

Les sujets intéressants sont souvent les plus mal traités.

Je ne lis pas un livre de fiction pour "m'instruire" sur un sujet, je lis un livre de fiction pour comprendre le sujet grâce à l'histoire qu'il raconte.



Page 37... je me dis que si j'insiste, je vais juste être déçu (saoulé) plus longtemps.



Livre écrit à la truelle en un samedi après-midi l'oreille collée à France Info
Lien : https://www.facebook.com/LaS..
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Air

Je trouvais l'idée du roman excellente, la création d'une dictature écologique, alors que les hommes se rendent compte de ce qu'ils ont fait subir à la planète.



Malheureusement, là où j'attendais un roman sur le nouveau régime en construction, sur sa progression, ses excès, ses réussites, je n'ai trouvé que l'histoire plate d'une famille passant d'une vie de "pollueur" à une vie "pastorale"... et qui a beaucoup de chance, chaque élément perturbateur étant comme par magie balayé de leur chemin.



Bref, je m'ennuie.. et même s'il ne reste que peu de pages, je n'ai pas envie d'aller au bout !
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Air

Ce qui m'a fait intéressée à ce livre est bien sûr ce qui se passe actuellement sur notre planète mais aussi la curiosité de voir ce que pourrait donner un monde dirigé autrement.



Et je n'ai pas été déçu. Voir basculer une démocratie qui ne fait pas vraiment d'effort pour réduire sa consommation et préserver son environnement en dictature écologique où la vie devient plus dure, restriction et mesures extrêmes sont prises pour donner un coup de pied dans la fourmilière.



Bien sûr ce n'est pas non plus le gouvernement idéal. On voit le côté positif d'un tel système mais aussi le négatif car là, il n'y a pas de palier pour changer petit à petit, le changement est brutal et très restrictif. Punitif aussi avec les plus gros pollueurs qui trichaient sur leur empreinte carbone. On suit donc une famille qui a fuit la capital pour se réfugier à la campagne. Le père de famille a malheureusement travaillé pour un patron hors la loi et menteur. Et j'ai aimé suivre l'évolution de la situation en France et en Europe avec cette vague écologique et le réveil des consciences politiques poussées par la grogne des populations mécontentes.



Pour finir, ce roman pourrait très bien être notre futur si nous n'agissons pas plus fort pour aider notre planète. Le quiz en fin d'ouvrage est sympathique et vous permets de voir si vous êtes sur la bonne voie pour limiter votre impact sur notre belle planète.
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Mer

On a déjà oublié le dernier rapport du GIEC opportunément éclipsé par la guerre en Ukraine.

Cent ans plus tard, quand même la pluie sera salée, il sera trop tard pour pleurer, c'est que nous raconte le roman de Bertil Scali et Raphaël de Andreis au titre sec qui sonne comme une claque : Mer.

Alors que nous faisons à peine notre deuil du monde d'avant, les deux compères nous plongent (c'est le cas de le dire) dans le monde d'après-demain. En 2100, le réchauffement climatique est là, les villes côtières sont noyées sous les eaux, les plaines centrales ravagées par les incendies géants, le monde envahi par les réfugiés climatiques et quelques autres bestioles qui pullulent dans ce nouvel éco-climat.

Bordeaux n'est plus qu'une nouvelle Venise marécageuse battue par les eaux, ce qui nous vaut cette belle couverture. Le Cap Ferret a disparu, du fameux immeuble Signal, seul le toit émerge encore et sert de quai de fortune aux boat people, et la place des Quinconces est devenu un port de plaisance, ...

La mise en scène d'une côte française envahie par les eaux est bien entendu spectaculaire, d'autant qu'elle est plutôt réussie et "réaliste", ce décor suffira à faire la renommée du bouquin mais il en fallait un peu plus pour réussir un bon thriller.

Alors les auteurs ont décidé de mettre en avant le retour à l'esclavage, intelligent clin d'œil au lointain passé bordelais, en noircissant à peine le trait de notre monde actuel : la traite humaine des migrants n'a malheureusement pas attendu le réchauffement climatique.

Et puis ils imaginent également une sorte de dictature écologique (tiens donc ...), en donnant un tout autre sens au titre de leur bouquin.

Dans ce décor apocalyptique, une enquête policière va nous servir de guide : des réfugiés disparaissent en masse, ça fait désordre et sème le trouble ...

Une fliquette sympathique et un vieux commissaire roublard mènent leur bateau de police dans les canaux de Bordeaux.

Tout cela est plutôt bien écrit, c'est pas du thriller au rabais (même si le prix est modique) même si l'on regrette quelques personnages un peu 'cliché' aux traits un peu grossiers.

Le thriller idéal pour les plages cet été, ambiance garantie "les pieds dans l'eau".

Sauf qu'on ne sait pas toujours comment prendre certaines petites phrases assassines :

[...] L’homme s’adapte vraiment à tout. Il s’acclimatera même à la fin du monde …

Pour celles et ceux qui aiment avoir les pieds dans l'eau.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.com/..
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Mer

Après le très gros réchauffement climatique qui s'est produit fin du XXIème siècle, la physionomique de la Terre s'est modifié. C'est ainsi que Bordeaux est devenue une gigantesque cité lacustre. Ce réchauffement engendrant la disparition de certains pays a provoqué d'importants flux migratoires. Bordeaux est alors confrontée à l'afflux d'un très grand nombre de migrateurs. C'est ainsi qu'elle se retrouve dans le viseur des autorités centrales après que plusieurs gouvernements étrangers ont fait part de leur mécontentement à la suite de la disparition de plusieurs de leurs ressortissants. Paris veut donc que l'affaire soit résolue rapidement et fait pression sur la police locale.

En parallèle, le commissaire Baranowski, aidé de la lieutenante Sylla, est chargé de l'enquête sur la disparition de Gloria, une jeune australienne. Ils vont être les premiers à s'interroger sur un éventuel line entre les deux affaires. Auront ils raison ?



Quand j'ai commencé la lecture de ce polar, je n'ai pas pu le lâcher. J'ai été complètement happée par cette histoire aux nombreux rebondissements et fausses pistes. 

Cette histoire nous montre le côté vraiment noir de l'être humain qui avant tout pense à lui et qui n'hésite pas à écraser ses semblables tant que cela peut lui rapporter. Elle met aussi en exergue la prise de conscience sur la question de l'environnement même si on peut se demander s'il n'est déjà pas trop tard.



C'est un beau coup de coeur que Masse critique Babelio et les éditions Cairn m'ont offert, je tiens à les remercier pour ce polar qui a trouvé écho en moi.
Lien : https://quandsylit.over-blog..
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Mer

Après Air, voici Mer, le dernier ouvrage de B.Scali et R. De Andreis paru aux éditions Cairn dans la collection Du noir au sud.



Je remercie Babelio et les éditions Cairn pour l'envoi du livre gagné lors de la dernière Masse Critique Polar.



Mer est une dystopie...dont le scénario est détonnant. Et si... ce dernier n'était pas totalement fictif tant les presque 400 pages sonnent juste?



Et si la catastrophe climatique avait réellement lieu et que de nombreux endroits étaient rayés de la carte du monde par la montée des eaux?



C'est ce qu'il se passe pour notre belle ville de Bordeaux qui n'est plus qu'une cité flottante... Mercy Sylla et et le commissaire Sacha Baranowski se déplacent donc en aéroglisseur. Je vous rassure le deux tons est toujours d'actualité et toujours utilisé avec plus ou moins de ... justesse :)



J'ai aimé visiter Bordeaux, ses lieux emblématiques, ses vignobles, sa métropole, Lacanau. Description détaillée, précise, complète.



J'ai aimé voguer au travers des années noires bordelaises: esclavage, traite des humains, bourgeoisie... La encore, le travail est conséquent et le résultat vraiment qualitatif.



J'ai aimé cette mise en lumière écologique qui vous gifle vraiment. Retour à l'âge de pierre, retour au telex, au stylo... Retour à la réflexion quelque part, même si bien évidemment il demeure de la technologie. Plus de cloud, tout est noyé.



J'ai aimé ces deux policiers, si complémentaires, si attachants, si combattifs et si humains.



J'ai aimé enfin la façon de nous amener vers la résolution de l'énigme des deux auteurs. De petits cailloux par ci, de fausse pistes par là, des rebondissements inattendus, des sombres manigances politiques...

Jamais Mercy ne baisse les bras, jamais elle ne renonce à retrouver la jeune australienne disparue tant elle se sent proche d'elle. Je vous laisse découvrir pourquoi. Pour autant, elle ne s'isole pas, elle garde une vie privée, des amis, des envies.



Mer est un ouvrage haletant que l'on parcourt avec gourmandise. Il incite le lecteur à réfléchir. Il est bien connu que le roman noir sert à traiter des sujets graves. Vous en avez une preuve supplémentaires ici.



C'est une vraie réussite. Je vous conseille vivement de le lire et de le méditer...



Et rendez vous sur Terre peut-être la prohaine fois :)



4/5



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Air

Manque cruel de modernité.



Nous sommes projetés dans un contexte d'actions écologiques (certes radicales mais nécessaires) à travers les yeux d'un homme sans valeur, qui voit même d'un mauvais œil l'engagement écologique de sa propre fille. J'ai été profondément révolté pratiquement toutes les 10 pages par des idées arriérées qui n'ont plus leur place en 2020 tant sur le plan écologique que social. Le sujet de l'urgence écologique et de l'immigration a été traité avec maladresse selon moi, laissant transparaître des clichés d'un siècle passé.

De plus, manque de modernité dans la structure même du texte. A la croisée du roman de fiction, du conte philosophique et du livre historique sur l'Aubrac, au final, le lecteur se retrouve perdu et le livre n'est bon dans aucun des genres. L'idée était originale, mais les changements sociétaux sont survolés, on suit l'histoire de Samuel Bourget, un citoyen lambda qui est bien moins intéressant que le contexte politico-social.

Il y a quelques références qui se répètent en boucle… Le livre est lassant, et j'ai dû me faire violence pour ne pas le lâcher. La deuxième moitié est néanmoins un peu plus intéressante.



Cependant, je ne pense pas que les auteurs veulent faire passer un message anti-écolo, pourtant c'est ce qui se dégage du livre, de par le choix de son protagoniste-narrateur même. C'est dommage, voire même dangereux pour un lecteur peu avisé.



En conclusion, je ne peux m'empêcher de penser que c'est un livre de boomer.

Je le déconseille.
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Air

Quelle catastrophe littéraire. Le sujet à la base est intéressant mais assez mal développé et peu crédible. En un très court terme une police de l'écologie se met en place et poursuit les pollueurs de manière rétroactive. Tout est cousu d'un fil blanc et tout se résout comme par magie à chaque fois pour le protagoniste.



A mes yeux les deux auteurs ont écrits leur ressenti/projection fantaisiste sur le sujets. Ils ont d'ailleurs tous les deux des filles de 18/19 ans. Vous aurez droit à des anecdotes et références totalement inintéressantes. On vous parlera également de l'ère du bois... C'est à dire des voiture en bois, des batteries au bois, etc. C'est d'une naïveté déconcertante.



Raphaël de Andreis n'est pas écrivain et ça fait mal aux yeux. Cela un réel effort d'arriver au bout des 300 pages (alors que c'est écrit en très grand).



Mon conseil: passez votre chemin il n'y rien à voir... ce livre a juste bénéficié d'une bonne pub grâce au poste de Raphael.
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Air

"Ecologie : la démocratie a échoué, l'heure de la dictature est venue". Ce sous-titre a attiré mon attention et la quatrième de couverture a achevé de me convaincre. A l'heure où l'écologie est devenue LE sujet incontournable, la petite voix discordante et provocatrice de AIR a titillé ma petite graine de révolte.



Quelque part dans le futur (un futur proche?), les citoyens, effrayés par la lente mais inexorable dégradation de la planète malgré les déclarations d'intentions des gouvernants, se sont laissés séduire par le discours écologiste d'une femme qu'ils ont élue Présidente de la République, devant la candidate de l'extrême-droite. Son programme était certes un peu extrême aussi et effrayant pour certains, mais pour sauver la planète il faut ce qu'il faut et de toute façon, les politiques ne tiennent jamais leur promesse... sauf cette fois. C'est ainsi qu'une dictature verte va se mettre en place. Police écologique, procès pour génocide écologique, état d'urgence écologique, service civique vert voient le jour. Il est désormais interdit de rouler en SUV, avoir un animal entraîne un malus écologique, divorcer est interdit car ça double tout l'électroménger (!) et on peut vous contraindre à suivre un stage d'éveil à l'écologie. Chacun est fiché par la cellule AIR (Artificial Intelligence Research) en fonction de son empreinte carbone, et récompensé ou puni en fonction. Et mieux vaut ne pas être sur la liste noire, la liste Carbone.



Samuel BOURGET, né l'année ou l'homme a posé le pied sur la Lune, un homme de l'époque où on pouvait polluer sans compter, figure sur cette liste pour avoir travaillé dans une entreprise souçonnée d'avoir truqué des certificats environnementaux. Sur le point d'être laminé par la vindicte populaire, il prend la fuite avec sa famille direction l'AUBRAC. L'occasion de se reconnecter à la nature puisqu'ils n'auront pas d'autre choix, et de prendre conscience de l'importance de la protéger. Sans téléphone, on redécouvre l'interaction avec autrui sans l'intermédiaire d'un écran, l'introspection, la lecture... (combien de fois me suis-je dit que je pourrais lire davantage si je ne perdais pas mon temps sur Facebook!).



AIR est un roman qui interroge - sans culpabiliser - sur les habitudes que nous avons adoptées à une époque où l'impact écologique ne préoccupait personne, et sur la difficulté à en changer. A l'heure où l'urgence écologique ne peut plus être ignorée, il reste difficile de renoncer à nos comportements polluants, souvant sources de confort, pratiques, rapides... Même si l'on constate à quel point il peut être salvateur de renoncer un peu à la technologie, de se déconnecter pour réellement déconnecter, nos bonnes intentions ne durent souvent qu'un temps et on retombre dans nos travers, emportés par le flux et les obligations du quotidien. Pour preuve, le quizz du parfait petit écolo à la fin du roman, dont je ne suis pas fière...



Le roman pose donc clairement la question : faudra-t-il en arriver là, faudra-t-il une dictature de l'écologie - imposer l'écologie par la force - pour qu'enfin les choses bougent?



AIR démontre aussi que leurs meilleurs intentions peuvent être dévoyées quand elles sont utilisées par des extrémistes. AIR est "le récit vécu des premiers jours d'une dictature écologique, instaurée pour le bien de plus grand nombre. Mais n'est-ce pas ainsi que se justifient tous les régimes totalitaires?"



Il faut trouver le juste milieu entre la sauvegarde de la planète et certaines technologies indispensables, celles qui permettent de sauver des vies par exemple. Mesure et pédagogie seront indispensables pour convaincre et recueillir l'adhésion, beaucoup plus efficace que la contrainte et la culpabilisation.
Lien : http://cousineslectures.cana..
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Air

Ça aurait pu être un bon, un très bon roman. Mais il manque quelque chose. Un sentiment d'inachevé en refermant le roman. C'est vraiment dommage.



Une idée de base pourtant tout à fait dans l'air du temps. Mais on se perd dans la tête du personnage principal. Beaucoup de réflexions, de références, de descriptions, parfois inutiles et qui créés des longueurs.



L'histoire exploitée d'une autre façon et sous un autre angle aurait vraiment tout changé. L'écriture est très bonne, ça reste fluide malgré les longueurs. J'en garderais plutôt un bon souvenir mais avec une pointe de déception et d'inachevé.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Air

Une déception !



L’idée de départ me séduisait beaucoup. Voir ce que pourrait donner une dictature écologiste mais j’ai trouvé le sujet très mal traité, on suit une famille mais on ne sait rien du monde autour. Il y a beaucoup de thèmes abordés mais trop peu creusés et c’est dommage car c’est une façon aussi d’ouvrir les yeux sur le monde de demain.

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Air

🌳RESPIRE🌲

Imaginez. Les élections présidentielles viennent d'avoir lieu en France et c'est une candidate écologiste qui a été élue. Une femme charismatique, inspirante, une leader née qui veut sauver le monde du réchauffement climatique. Maintenant. Viiite ! En urgence !



Pour le bien du plus grand nombre, la présidente décrète une dictature écologique qui va faire des ravages. La cellule AIR est créée, AIR pour Artificial Intelligence Research. Ses drônes espionnent tout le monde, traquent les gaspilleurs, punissent les pollueurs, emprisonnent tous ceux dont le comportement n'est pas écoresponsable... Mais le pire reste à venir : Internet est réduit à un quart d'heure par jour, l'horreur, non ?!🤪Et les instagrammeuses qui voyagent, suivez notre regard😉, sont condamnées à des travaux d'utilité publique😱. Les people doivent renoncer à leur jet et autre yacht tandis que les gens abandonnent leurs appareils ménagers les plus polluants au bord de la route. Les voisins dénoncent ceux qui laissent la lumière allumée la nuit, même les enfants balancent leurs parents qu'ils jugent responsables du désastre environnemental. Bref, c'est la merde ! En bon français, le chaos😉.



Ce roman d'anticipation, en cours d'adaptation audiovisuelle, c'est le monde de demain ou d'après demain. Un futur bigrement proche et terriblement réaliste. On s'est prises au jeu et on a adoré suivre la famille de Samuel fuir la ville pour se réfugier dans l'Aubrac et échapper à la répression. Si les péripéties du héros ne manquent pas de cocasserie, l'intrigue s'appuie sur des faits réels, des vrais chiffres et des citations d'experts qui rendent le roman d'autant plus troublant. Et si ça arrivait un jour ? On fait le pari que ce sera une réalité dans 20 ans...



Le sujet de l'écologie vous interesse ou vous inquiète ? Ce roman est fait pour vous ! Et n'oubliez pas d'éteindre la lumière en sortant🤣

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