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Citation de mamansand72


Mais je n’étais pas au bout de mon étonnement. Voilà, qu’il m’a dit comme ça, vous êtes libre. Mais comme vous n’êtes plus prévenue ni condamnée, vous ne pouvez pas continuer à coucher à la prison. Il faut que vous passiez la nuit à l’orphelinat qui est tout à côté. C’est donc là que je suis allée, en attendant le lendemain. J’ai emporté toutes mes affaires et on m’a mise dans un dortoir avec des innocentes. Mais le matin, quand je suis partie, ils m’ont demandé de leur payer ma nuit et le repas que l’on m’avait donné. J’en revenais pas ! sur le trottoir, qu’ils me mettaient, ces vaches, à six cents kilomètres de ma place et sans me donner un sou pour m’indemniser du dérangement qu’ils m’avaient causé. Parce qu’enfin, ils m’avaient acquittée, c’est qu’ils s’étaient trompés sur mon compte. Après tout, moi, j’avais pas demandé à venir là. Alors, pourquoi est-ce qu’ils ne me payaient pas mon voyage de retour ? Au lieu de ça, ils me jetaient à la rue et débrouille-toi. C’était vraiment pas poli de leur part. Et heureusement que Madame avait eu la bonté de m’envoyer ce mandat, sans ça, je ne sais pas ce que je serais devenue. Ah ! ils en avaient fait des histoires et ils en avaient remué du monde ! Et maintenant je n’étais plus bonne à jeter aux chiens. Je ne sais pas ce que je leur aurais dit. Mais je ne suis pas d’un naturel rouspéteur. J’étais même plutôt contente de m’en être si bien tirée. J’ai donc pris mes cliques et mes claques sans demander mon reste.
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