En liberté, l'humanité court à sa perte, car elle ne peut s'empêcher d'infliger des dommages irréparables à son milieu. Seule une "dictature bienveillante" est à même de prendre les mesures qui s'imposent pour que son "salut physique" soit assuré. C'est ce que Jonas appelle "la tyrannie comme alternative à l'anéantissement physique". Rien n'indique à priori que cette tyrannie sera militaire. Mais le degré de préparation des armées face à la crise écologique laisse supposer qu'elles pourraient être de sérieux candidats pour en prendre la tête. L'adaptation au changement environnemental, en tous les cas, comportera une dimension militaire décisive.