Vous avez qualifié Balzac d'écrivain réactionnaire qui, dans le fond ne l'est pas ?
- En politique, il était d'opinion conservatrice, défenseur du trône et de l'autel. Il s'en flattait lui-même. On connaît le passage de l'avant-propos de La Comédie humaine : « J'écris à la lueur de deux vérités éternelles, la Religion et la Monarchie... Je repousse l’Élection comme unique moyen social. » Il était partisan du pouvoir fort, capable de défendre la propriété et l'ordre contre les émeutes populaires. En quoi il reflétait, au fond, les idées de la bourgeoisie mise en selle par la Révolution de 1789, mais qui craignait la montée des revendications des classes pauvres. Il estimait qu' « émanciper les femmes c'est les corrompre ».
Pourtant, Balzac, écrivain de génie - et le mot n'est pas trop fort - est révolutionnaire dans la mesure où il peint la société telle qu'elle existe et où il dévoile ses contradictions.
679 - [p. 61]
Nous savons que l'union est un combat et que nos alliés sont sensibles aux appels des sirènes élyséennes
Ce que m'a appris l'histoire. Il suffit de voir comment le roi et la noblesse ont refusé obstinément, aveuglément toutes les réformes qui leur étaient pacifiquement proposées. L'expérience montre que les classes privilégiées n'ont jamais cédé la place de bon gré.