Laveuse de vaisselle à Padoue, de Gabriel Cousin
Frêle petite jeune fille, je te voyais laver ce que j'avais sali.
Dans ton coin, tes mains récuraient les assiettes et les verres et tu regardais notre joyeux couple manger.
Les tendres couples enlacés, les couples inquiets serrés, les couples confortables, les tristes couples déjà perdus, les gentils couples qui t'ignoraient.
Pour sortir, nous passions près de toi. Tes grands yeux sombres s'éclairaient dans ton visage transparent.
Tu étais si belle et si fine de fatigue, de tristesse et si pâle que je chargeai mes yeux d'amour pour toi et tu souris.
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