Je connais assez peu la carrière de Mireille Darc, actrice certes mythique des années 60-70, mais qui n'est pas vraiment de ma génération pour que je connaisse avec attention son parcours et sa vie privée. Pour moi, Mireille Darc, si on met de coté son rôle de vamp à fameuse robe noire moulante au décoletté dorsal vertigineux porté dans "Le grand blond avec une chaussure noire", c'était surtout l'actrice des "Coeurs brulés", la saga de l'été de TF1 de ma jeunesse ou alors la réalisatrice de documentaires féministes engagés comme un étonnant sur la prostitution.
Autrement dit, ce livre, intitulé " Mireille Darc, une femme libre", paru chez Flammarion en novembre 2013 arrivait à points nommés pour que je me fasse une autre opinion sur cette actrice qui fait mine de rien partie du patrimoine du cinéma français.
Après trente ans de complicité et de photographies ensemble, Mireille Darc se confie à Richard Melloul, son ami et photographe, dans cette autobiographie exclusive en images. Née d'un père jardinier et d'une mère épicière, Mireille Darc "monte" à Paris en 1959 pour tenter sa chance en tant que comédienne. Après avoir donné la réplique à Jean Gabin dans Monsieur, elle explose au cinéma en 1963 aux côtés de Louis de Funès dans Pouic-Pouic.
Dans cette biographie en images réalisée avec le photographe et ami Richard Melloul et commentée par l'actrice, Mireille Darc se livre comme rarement. Elle y raconte bien sûr ses premiers pas au théâtre, à la télé et au cinéma, et lève le voile ce faisant sur les coulisses de sa carrière et mais aussi sur nombre de blessures intimes. Elle revient notamment sur son enfance triste et difficile (avec des doutes liés à son père, qui tentera de se suicider sous ses yeux),sur ses complexes d'adolescente, son éducation sexuelle particulière, sur sa rencontre et sa vie avec Alain Delon, ainsi que sur sa seconde et toute récente opération du coeur et les visions de cauchemar qu'elle a enduré à l'hôpital.
Icône sexy et glamour, Mireille Darc a symbolisé la femme moderne française des années soixante-dix. Depuis, elle a réalisé de nombreux documentaires sur des sujets difficiles et s'est investie dans des initiatives caritatives.
Bref, cet ouvrage illustré de plus de 200 photographies cultes, rares ou inédites, reste parfois un peu trop à la surface des choses et qui vire aussi un peu trop à l'hagiographie, mais qui permet à coup sur d'apprendre pas mal de choses pour les fans de cinéma qui comme moi, connaissait mal Mireille Darc.
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