Riva Kastoryano

En s’interrogeant sur la façon dont les États-Unis, l’Espagne et le Royaume-Uni ont chacun agi avec les restes des terroristes qui ont opéré sur leur sol, Riva Kastoryano met à jour le lien existant entre le corps et le territoire. Les terroristes du 11 septembre n’ont laissé quasiment aucune trace sur terre, même si d’infimes morceaux de leur corps ont pu être identifiés dans les décombres des attentats qu’ils ont perpétrés. Les corps de ceux de Madrid ont été rendus à leurs familles restées au pays ; enfin, les terroristes britanniques, homegrown terrorists, ne pouvaient, aux yeux des autorités, qu’être enterrés au Royaume-Uni, at home. C’est sur cette notion de territoire et donc plus largement sur celles d’appartenance, de nationalité, de citoyenneté et d’identité, mises à mal par la mondialisation, que porte l’analyse de Riva Kastoryano.

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Derrière la question de l’enterrement des djihadistes, c’est aussi l’affrontement entre deux visions du monde à visée universaliste qui se révèle.
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