Le prétexte
Il y avait les dunes.
La maison qui restait toute seule.
La mer qui glissait sur une plage, toute à elle
et les tamaris qui poussaient éperdument.
Il y avait la lune plus pleine de jour en jour
jusqu’à être rouge comme une boule de glace
qui m’appelait à la goûter.
Et le vent qui amenait le sable aux visages
sable sans poids, doré, humide et collant à la peau.
Et toi qui n’étais pas là, mais remplissais les chambres
d’un amour éperdu comme les tamaris.
Tu n’étais pas là.
Mais tu étais le prétexte.
//Lily Michaelides
/Traduit du grec par Michel Volkovitch