En pédalant dans l’odeur de l’été qui me frappait au visage et dans le tournoiement des moucherons aspirés dans mon sillage, je me dis que toutes les prisons n’étaient pas des blocs de béton gris, entourés de barbelés et de miradors. Certaines étaient des maisons ordinaires, dont les stores refusaient de laisser entrer le soleil. Certaines étaient des cages d’ossature fragile et d’autres avaient pour barreaux de gros pois rouges. En fait, c’était impossible de reconnaître une prison tant qu’on n’avait pas jeté un coup d’œil à ce qu’elle renfermait.