En me débrouillant bien, j'arrivais à convaincre mes parents de me laisser veiller jusqu'à vingt-trois heures, et j'allais m'asseoir dans la cour, où je regardais s'éteindre les lumières de ma ville. Quand il n'en restait plus que quelques-unes, les étoiles brillaient plus fort. On pouvait glisser un oeil dans le coeur de l'univers et voir scintiller leurs volutes. Une petite brise se levait, répandant le doux parfum de la terre. Sur son passage, les arbres s'agitaient d'un léger frisson.
P 196