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Citation de mathilde08


C'est seulement quand je pris la sculpture au creux de ma main qu'elle s'éveilla et me révéla les souvenirs dont le fou l'avait imprégnée ; elle renfermait trois petits moments tout simples. Si mes doigts se posaient à la fois sur le loup et sur moi, je nous voyais, OEil-de-Nuit et moi, en train de dormir, pelotonnés l'un contre l'autre, dans mon lit au fond de ma chaumine ; OEil-de-Nuit sommeillait, étalé devant l'âtre du fou dans les Montagnes, lorsque je touchais leurs images respectives. La dernière configuration me laissa d'abord désorienté ; les doigts sur le fou et moi-même, je cillai devant l'image qui se présenta et l'observai un moment avant de comprendre qu'il s'agissait d'un souvenir de mon ami : c'était ainsi qu'il me voyait quand il appuyait son front contre le mien et plongeait ces yeux dans les miens. Je reposai la pierre sur la table, et le portrait du fou me regarda avec un sourire moqueur ; je lui rendis son sourire et, d'un mouvement spontané, touchai son front de l'index. Alors j'entendis sa voix presque comme s'il se trouvait avec moi dans la pièce : "Je n'ai jamais été raisonnable." Je secouai la tête. Pour son dernier message, il fallait qu'il me laisse une de ses devinettes !
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