La fenêtre de ton bureau est grande ouverte et pourtant tu peux à peine respirer, ton corps transpire. Déjà, tu t’es lavé les mains et le visage plusieurs fois, mais tu ne peux pas t’empêcher cette manière poisseuse de filtrer à travers ta peau. Et donc – Mozart.
Tu tournoies dans ton siège et contemple le bleu presque incolore d’un ciel d’été. L’océan, le cognac, et une sonate pour violon et piano. Si belle, si passionnée, et pourtant…
Déjà ton esprit vagabonde. Plus tu t’agrippes fort à la musique, plus elle devient insaisissable. Plus tu essaies désespérément de te concentrer, plus tes efforts se mettent entre le son et toi. Tu essaies de te mettre en apesanteur, afin de laisser ta musique te porter comme te porterait l’eau. Comme le cognac te porte.