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Citation de lafilledepassage


Les petites mains – indiennes essentiellement-, qui s’échinent pour deux ou trois euros par jour, vivent, mangent et dorment misérablement sur le bord des routes, me font penser à Sisyphe, condamné à hisser un rocher redescendant éternellement la colline une fois parvenu à son sommet. Dans son roman poignant, le cercle du karma, l’écrivaine Kunzang Choden évoque ces ouvriers « indissociables de la route ». « Ils faisaient partie des matériaux employés. Ils figuraient sur la liste du chantier avec les excavateurs, les pelleteuses, les bulldozers et les rouleaux compresseurs. » Dans l’est, entre les localités de Sengor et Kuri Zampa, des chörten ont été bâtis en souvenir des 300 Indiens et Népalais que les drapeaux à prières et tridents du dieu Shiva n’avaient su protéger.

Comment ne pas ressentir de la compassion en voyant ces hommes bêcher, ces femmes concasser des pierres et ces enfants courir dans ce monde de goudron et de poussière ? Le jeune Bouthanais auquel je m’en suis ouverte m’a assuré, avec détachement, qu’ils devaient avoir commis des horreurs dans une vie antérieure pour mériter cela.
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