Sacha Reins

Ou l'on pioche des rock-stars à la pelle.



Un entracte, un intermède, un inrterludique entre deux ouvrages nécessitant une concentration plus intense, ‘Rockambolesque’ de Sacha Reins, ce sont les mémoires professionnelles d'un journaliste spécialisé dont  la plume a noirci bien des pages de ‘Best' ou de ‘Rock & folk'…



Ces souvenirs nous emmènent de son immersion initiale dans le business en tant qu’assistant personnel (de la guitare) de B.B.King à ses rencontres avec les poids lourds du rock que sont Eric Clapton, Roger Daltrey, Lou Reed, David Bowie ou Johnny ‘bleu/blanc/rouge' Hallyday.



Si ses rencontres avortées ne présentent que très peu d’intérêt (aucun même ) (Elvis, Warhol…),

sa proximité amicale avec les Who,

son interview intime de Clapton (précédé d'un portrait peu flatteur),

sa sexpérience perchée avec les Grateful Dead au château d'Hérouville,

son ‘plus jamais ce con’ de Lou Reed,

son nounours intelligemment offert à Prince,

son ratage Bowie,

le râteau de Léonard Cohen,

le wham chinese circus,

son pipi avec Brad Pitt,

les regrets de Tom Cruise,

les menaces de Polnareff,

la frustration de George Harrison,

le bonheur ultime de Johnny de ‘se faire envoyer chier’ dans un bar à Los Angeles,

son passage dans les plumards de Agélina jo'lit' ou de John ‘lit' Hooker,

son embrouille avec Françoise Hardy à propos de l'ISF,

l’interview vérité de Mick Jagger

et la burka de Mickaël Jackson nous permettent d'entrer par la petite porte dans les milieux feutrés de la légende par le biais d’anecdotes plaisantes à parcourir (découvrir).



Rock’n’roll attitude oblige, certains en prennent pour leur grade (Lou Reed, Madonna, Renaud, Laetitia H…), d'autres sont montrés comme animés queue par le bout de leur biroute (Léonard Cohen, Keith Jarrett…), fans absolus de la picole en tous genres (Renaud, Johnny, Clapton…) ou de la came sur toutes ses formes (le cumul n’étant pas interdit, il y en a qui sont cités plusieurs fois!)



Bien sûr, tout n’est pas inoubliable, loin de là, reste un petit cocktail sympa qui permet de se détendre en attendant un plat plus consistant.



Dans le même style, de mon côté, je pourrais vous raconter:

ma rencontre avec Jane Birkin dont le producteur, Philippe Lerichomme, voulait me racheter un pressage américain rare de l'album ‘je t'aime moi non plus' que j'avais apporté pour me le faire dédicacer par Jane B,

le couscous partagé avec Coluche et son backstage après une prestation lorientaise à ses débuts dans le one man show,

la discussion à bâtons rompus avec Yves Simon en gare de l'est qui retardait un enregistrement de France TV pour continuer nos échanges improvisés,

le TGV Paris/Agen face à Francisseu Cabrel,

la gentillesse absolue d'Alain Chamfort répondant avec grand plaisir à mes questions alors que Lio faisait du lèche vitrine anonymement dans la galerie marchande d'à côté,

la petite vitesse adoptée sur l’autoroute enneigée entre Paris et Rennes avec Detressan par crainte, en plus, d'une panne sèche,

l’arrivée inopinée et tonitruante de Richard Anthony dans une émission radio ou j'avais prévu de l'épingler pour avoir posé un lapin à une copine animatrice l’après-midi même,

le magnéto professionnel qui ne démarre pas lors d'un rdv à l'Olympia avec Pierre Rapsat (rdv remis le soir même avec énormément de bienveillance),

le coup de fil impromptu de Jeanne Mas,

l'annulation d’une rencontre avec Renaud pour cause d'abus divers (de sa part (voir plus haut)),

le rendez-vous manqué avec Higelin pour cause d’adresse incomplète,

le suffisant (euphémisme) Francis Lalanne chez l’accueillant Jean Louis Foulquier à France Inter,

mon refus idiot de prendre une journée de congé pour recevoir…Mylène Farmer (y a pas que maman qui a tort)

où, enfin, les crêpes bretonnes dégustées avec Catherine Deneuve après une interview exclusive et en tête à tête ayant un congélateur d’arrière cuisine pour décors (et une semaine d’angoisse à l’idée de cette rencontre fabuleuse finalement),

mais ça intéresserait qui ?