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Citation de enkidu_


Il serait trop long et d’ailleurs impossible de rapporter toutes les actions et tous les enseignements du glorieux père François. Qui pourrait dire ses affectueux transports pour tout ce qui vient de Dieu. Comment exprimer l’attendrissement qui le saisissait en retrouvant dans les créatures la sagesse, la puissance et la bonté du Créateur ? Il éprouvait surtout une joie ineffable quand il regardait le soleil, considérait la lune, contemplait les étoiles et le firmament. Ô simple piété ! Ô pieuse simplicité ! Il témoignait un grand amour aux vermisseaux pour avoir lu ce qui est dit du Sauveur : « Je suis un ver et non pas un homme. » Aussi les ramassait-il sur la route et les mettait-il à l’abri, de peur qu’ils ne fussent écrasés sous les pieds des passants. Que dire des autres créatures inférieures, alors que, craignant pour les abeilles les froids rigoureux de l’hiver, il leur faisait donner du miel ou du vin généreux ? Il proclamait très haut que l’ingéniosité de leurs travaux et la sureté de leur instinct glorifiait le Seigneur et parfois, pendant un jour entier, il chantait leur louange et celle des autres créatures. De même jadis les trois enfants dans la fournaise invitaient tous les éléments à louer et à glorifier le Créateur de l’univers, ainsi François, rempli de l’esprit de Dieu, trouvait dans tous les éléments et les créatures sujet d’adresser au Créateur et au Maître du monde, gloire, louange et bénédiction.
(…)
Voyait-il un champ émaillé de fleurs, aussitôt il leur prêchait, tout comme si elles avaient eu la raison, et les invitait à louer le Seigneur. Les moissons et les vignes, les rochers et les forêts, les beaux sites des campagnes, les eaux courantes, les jardins verdoyants, la terre et le feu, l’air et les vents, il exhortait tout cela avec la simplicité la plus sincère à aimer Dieu et à lui obéir de bon cœur. Il donnait le nom de frère à toutes les créatures, et par une prérogative refusée aux autres, son cœur pénétrait leurs secrets, comme si, délivré de son corps, il vivait déjà dans la glorieuse liberté des enfants de Dieu. (Thomas de Celano, "Vita prima", §29, pp. 16-18)
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