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Citation de rkhettaoui


Le besoin d’être piquée par une pointe de plomb, encore et encore. Le tatoueur épongeait l’encre et le sang à l’aide d’une compresse stérile, ce qui faisait encore plus mal que l’aiguille elle-même, comme si on frottait un genou sanguinolent, avant de l’écorcher de nouveau, et ainsi de suite. Chaque étape du processus avait sa propre douleur. L’aiguille. Le frottement. Le retrait des pansements. La sensation de brûlure quand l’encre commençait à sécher sous l’épiderme. Elle devait traiter sa peau comme celle d’un bébé : la laver et l’hydrater avec soin. Éviter le frottement des vêtements. Ne pas la gratter, voilà ce qui avait été le plus difficile. Si elle se grattait, elle arrachait l’encre et tout était à refaire. Elle versait religieusement de l’eau douce sur ses tatouages, jour et nuit, et les séchait avec une tendresse qu’elle n’avait jamais témoignée à son corps jusqu’ici, nourrissait sa peau de crème, soufflait doucement dessus, une brise douce comme un baiser.
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