En 1937, Jean Dupuis, honorable éditeur de Marcinelle, très bien vu de l'abbé du village, a envie de publier un journal pour la jeunesse, rempli de bonne morale chrétienne, capable de concurrencer tous ces vilains comics, ces bandes dessinées américaines avec des supers héros par des supers pouvoirs qui détruisent tout sur leur passage…
Ce projet c'est très joli. Encore faut-il trouver un héros pour ce journal ! L'éditeur rêve d'un garçon à la fois débrouillard et facétieux. Un ami de la famille, l'écrivain Émile-André Robert (totalement oublié aujourd'hui) suggère alors le nom de Spirou. En wallon, le mot désigne à la fois un écureuil est un ado vif et malin. Le concept prend forme : « Spirou est un enfant espiègle, en bonne santé, farceur à l'occasion et qui a bon cœur : c'est un modèle, le champion de la bonne humeur ! », dira plus tard Jean Dupuis.