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Citation de ghjanlucca


Je lui dis que j’avais lu ses livres. Elle parut contente. Elle me fit raconter mes années d’études à Thessalonique. Elle savourait chaque mot. Je lui demandai pourquoi elle n’écrivait plus et elle m’avoua que c’était la faute à l’ennui ; frappée par la pire des maladies qui fut jamais, elle ne trouvait aucune bonne raison à remplir ses stylos d’encre, alors que la lecture la soignait à peu de frais. Elle me parla d’hommes, de femmes, d’un voyage qu’elle voulait faire à Prague, à Amsterdam et en Italie du Sud avant que l’Europe soit détruite par la panique des marchés. Pour finir elle me parla d’un homme emporté loin d’elle par un vieux cargo pourri. Souvent elle faisait des pauses, que soulignait l’éclat de ses yeux. Une femme séduisante qui avait goûté à plusieurs vies et vivait désormais en harmonie avec ses blessures, en marge d’un monde puant, sans gémir sur les espoirs trahis et les rêves effondrés.
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