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Citation de missmolko1


La jeune fille fit une halte au milieu de la route, au sommet du barrage, et se tourna vers la ville, en contrebas.
Le soleil se couchait. Il disparaissait derrière les montagnes. Des lumières brillaient aux lointaines fenêtres de la ville et les phares des voitures étincelaient dans les rues. Comment pouvait-il être si tard ? La dernière chose dont elle se souvenait, c’était de s’être trouvée dans le car lors de la sortie scolaire, sous un soleil éclatant de début de matinée. D’avoir regardé les pins défiler par la vitre et écouté de la musique pour couvrir la voix stridente de son enseignante.
Combien de temps s’était-il écoulé depuis ? Et comment était-elle arrivée là ? Elle tenta de se rappeler, de retrouver la mémoire. Tout ce qui lui revenait était un sentiment d’affolement. De l’affolement, puis les ténèbres. Puis plus rien.
Il s’était passé quelque chose.
Elle poursuivit son chemin d’un pas alerte sur le barrage ; la température chutait avec la tombée de la nuit. Elle aurait dû avoir froid, elle en était consciente. Son gilet de laine n’était pas très épais. Elle était vêtue pour une journée d’été, pas pour la fraîcheur nocturne. Mais, d’une manière ou d’une autre, elle n’avait pas froid. Pas même un peu. Elle avait plutôt peur. Et faim.
Le souffle rapide, elle accéléra son allure. Elle songea à ses parents. Sa mère devait être morte d’inquiétude. Et son père, furieux. Elle pensa à sa sœur. Et à Frédéric.
Ils devaient l’attendre. Ils l’aideraient à comprendre ce qui s’était passé, à se rappeler ce qu’elle avait fait pendant tout ce temps. Elle éprouva alors un profond sentiment de nostalgie. À lui en couper la respiration.
Rentrer, songea-t-elle.
Il était temps de rentrer.
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