AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Charybde2


Après moult salons d’un soir, moult refuges provisoires, c’est Véra, la première, qui m’offre son canapé pour une durée prolongée. La rupture, la nôtre, a été presque indolore. Nous avons su dès le départ que notre histoire était une erreur, que nous n’avions… Véra s’est penchée au-dessus de moi alors que j’écris ces mots. Il n’y a pas eu d’histoire. Une nuit d’ivresse fébrile, la rencontre de deux corps fragiles qui se crochètent, s’emboîtent pour s’assurer qu’ils existent encore, qu’ils désirent encore, qu’ils ont encore des choses à offrir. Mais tu ne peux pas parler d’une histoire au sens strict d’une histoire d’amour, avec contrat et rupture du contrat. Nous nous aimons assez pour nous voir périodiquement, assez pour que je te prête mes clés. Et je ne t’offre pas mon canapé mais mon appart, ma sous-location étant partie avant terme. Arrête d’enjoliver. Essaie d’être honnête avec toi-même et ton projet de collections de voix. Je ne sais pas pourquoi elle t’a quitté, et je m’en fiche, mais soyons sincères l’un envers l’autre. Respectons l’impératif catégorique kantien. Nous n’avons pas eu d’histoire et moi, je te prête mon appartement – le temps d’achever mon séminaire au Japon. Après tu devras trouver autre chose. Je n’ose plus écrire, je reprendrai quand Véra se sera envolée vers d’autres horizons. Et, promis, j’essaierai d’accorder mes violons avec une maxime à ériger en loi universelle de la nature, ou quelque chose d’approchant.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}