Flous, morcelés, les souvenirs flottaient dans la tête de Sophie, sans qu'elle puisse en reconstituer le puzzle. En s'ouvrant, ses yeux ne rencontrèrent qu'une obscurité totale. Quelque chose de rêche lui enserrait les poignets et les chevilles : impossible de bouger.
Elle fut saisie d'un froid glacial quand l'horrible évidence s'imposa à elle...
Elle était prisonnière.
Un bâillon étouffa son appel à l'aide et, lorsqu'elle inspira, le parfum doucereux d'un sédatif lui picota les narines. La tête lui tournait.
Allaient-ils la tuer ?