Incipit :
Je naquis pendant l'hiver de l'année kouei-wei de K'ien-long, le vingt-deuxième jour de la onzième lune. Le pays jouissait alors des bienfaits de la paix, et de plus je venais au monde dans une famille de lettrés qui vivait à Sou-tcheou auprès du Ts'ang-lang-t'ing ou "Pavillon de l'onde azurée". Aussi peut-on dire que le Ciel m'a été propice. Tong-p'o a dit : "Le monde est semblable à un rêve printanier qui se dissipe sans laisser de traces." Ne pas mettre mes souvenirs par écrit serait me montrer ingrat envers la Providence.