Une infirmière ouvrit la porte et hésita sur le seuil.
— Excusez-moi, monsieur Alexander, dit-elle en s’adressant à Julien, il y a un couple, là, dehors, qui dit être de la famille. Ce sont… euh… des motards, précisa-t-elle en baissant la voix.
— Hé, Julien ! s’écria Éros dans le dos de l’infirmière. Dis à Attila de nous laisser entrer.
— C’est bon, dit Julien en riant. C’est mon frère.
Aussitôt, Éros et Psyché se faufilèrent dans la chambre.
— Rappelez-moi de lui transpercer le cœur à la sortie, chuchota-t-il lorsque l’infirmière eut tourné les talons.
— Vais-je devoir te confisquer ton arc encore une fois ? demanda Julien en fronçant les sourcils.
— Pfff ! souffla Éros en allant prendre Vénus des bras de Selena. Oh, elle va en briser, des cœurs, cette enfant ! Je parie que plus d’un garçon lui courra après.
Julien pâlit. Il se tourna vers sa mère.
— Maman, tout compte fait, il y a un cadeau que tu pourrais lui faire…
— Oui, lequel ? demanda Aphrodite, une note d’enthousiasme dans la voix.
— Pourrais-tu demander à Héphaïstos de lui fabriquer une ceinture de chasteté ?
— Julien ! s’indigna Grace en riant.
— Elle ne la portera pas longtemps… Juste trente ou quarante ans.
— Heureusement que tu as ta maman, murmura Grace en regardant sa fille. Parce que papa n’est pas marrant du tout…
Julien feignit d’être offusqué.
— Pas marrant ? répéta-t-il. Ce n’est pas ce que tu disais, le jour où nous avons conçu ces deux-là !
— Julien ! s’exclama Grace, rouge comme une pivoine.