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Citation de coco4649


Devant le gisant d’Ilaria del Carretto


Déjà la lune douce éclaire tes collines ;
Au long du Serchio en robes bleues et rouges
Se promènent d’un pas léger les jeunes filles,
Comme de son temps, ô ma chère ; et Sirius
Pâlit, de plus en plus on le voit s’éloigner
Et la mouette sur les grèves délaissées
S’affole. Les amants s’avancent dans la joie
Sous le ciel de septembre et leurs gestes soulignent
Des mots que tu connais, paroles chuchotées.
Ils n’ont plus de pitié. Mais quelle est donc ta plainte,
Ô toi, demeurée seule et captive sur la terre ?
Comme toi je tressaille et d’un même sursaut,
Peut-être de colère et de peur. Qu’ils sont loin
Nos morts ! Mais les vivants le sont encore plus,
Mes lâches compagnons, que fige le silence.


//Salvatore Quasimodo (1901 – 1968)
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