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Critiques de Sophie Eloy (1)
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Monet Clemenceau : Correspondance

Depuis ma visite de la maison et des jardins de Claude Monet (au printemps 2018), je rêve de retourner un jour à Giverny et je dévore tout ce que je peux trouver sur le vécu de cette figure de proue du courant impressionniste. Lorsque l’on s’intéresse à Claude Monet, impossible de ne pas croiser celui qui sera surnommé le “Père la Victoire”.



Les missives présentes dans ce recueil retracent le lien qui unissait Clemenceau et Monet d’août 1889 à septembre 1926. On y parle de tout : des fleurs, du temps qu’il fait, de la mer, du jardin de Giverny. “Le Tigre” écrit souvent à son ami depuis sa maison vendéenne, située à Saint-Vincent-sur-Jard. La Grande Guerre y est bien sûr évoquée : pour la victoire française, mais aussi pour le don que fît Claude Monet de ses “Nymphéas” à l’État.



J’ai beaucoup aimé me plonger dans ces lettres. On y découvre une belle histoire d’amitié teintée d’une admiration réciproque, lien qui aura su résister à l’épreuve du temps (pendant près de quarante ans).



L’amitié entre les deux hommes, surtout celle de Georges Clemenceau envers Monet, transperce chaque page. Même dans les années 20, une période difficile pour Claude Monet puisqu’il commence à perdre la vue et sera opéré plusieurs fois de la cataracte. Une épreuve pour quiconque, mais peut-être encore plus pour un peintre impressionniste pour qui il est essentiel de percevoir les couleurs, la lumière. Certains passages traitant de la nature sont d’une beauté saisissante.



Je ne vous cache pas qu’il est assez difficile de lire toutes ces missives d’une traite. Mieux vaut prendre le temps, les déguster, si l’on souhaite les savourer pleinement. J’ai aimé le ton suranné qui s’en dégageait, mais aussi tout l’humour dont fait preuve Georges Clemenceau qui n’hésite pas non plus à adresser quelques remontrances à son ami (surtout lorsqu’il ressent son découragement et son pessimisme face à la maladie).



Certains termes affectueux reviennent souvent, et Clemenceau présente toujours ses amitiés à “L’ange bleu”, surnom de Blanche Hoschedé (belle-fille de Monet qui se tournera également vers la peinture).



De son côté, Claude Monet œuvrera de longues années pour que ses chers “Nymphéas” (présentés sous forme de panneaux) soient installés dans les meilleures conditions de lumière possible. Ils rejoindront le musée de l’Orangerie en 1927, à la demande de Georges Clemenceau qui aura souhaité rendre un hommage posthume à son “vieux frère”.



Les photos se font témoins de leur émouvante complicité. Que pouvaient-ils bien se raconter, ces deux-là, se tenant côte à côte dans les jardins de Giverny ou sur le pont japonais ? Ils devisaient sans doute de la vie, de l’amour, de la peinture, de l’Histoire. Mais encore et surtout, de la lumière.
Lien : https://labibliothequedebene..
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