J’avais fait de notre été un conte de fées... de toi, un prince charmant... et de moi, une timide Cendrillon enlevée par le plus envoûtant des hommes. Après la nuit que nous avons passée ensemble, j’ai commencé à croire que le conte de fées pourrait devenir réalité.
Les paroles qu’elle venait de prononcer, il les connaissait. Elles étaient gravées dans sa mémoire et toujours inscrites dans un des messages archivés sur son téléphone. C’étaient ces mots qui les avaient réunis. C’étaient ces mots qui l’avaient touché la première fois qu’il les avait lus. Elle n’aurait pas pu mieux choisir pour lui faire comprendre qu’il avait réalisé un de ces rêves.
Une jeune femme à la beauté naturelle, ignorant visiblement à quel point elle était désirable. Grâce à ta sensibilité, ton intelligence et ta tendresse, j’ai su dès le premier soir que j’avais sous les yeux celle dont j’avais toujours rêvé. Tu es si spéciale que je renoncerai au monde entier pour toi.
On dit souvent que l’amitié homme/femme n’existe pas...
Effectivement vous avez raison, cela attire les femmes. Mais une femme qui ne s’intéresserait à moi que pour mon argent n’aurait aucun intérêt à mes yeux. Ce n’est pas cela l’amour. Ce qui m’amène à la seconde raison : je veux connaitre l’amour que mes parents ont partagé. Le véritable amour. Je veux celle que mon cœur identifiera au premier regard, celle sans qui mon existence n’aura aucune raison d’être et pour qui je donnerais ma vie.
Outre le tailleur de grande marque qui épousait les formes parfaites de cette brune aux longs cheveux impeccablement lissés jusqu’aux épaules, il se dégageait d’elle une telle assurance que l’on sentait qu’elle pouvait conquérir le monde entier si elle le souhaitait. Rien ni personne ne devait lui résister.
La vie me fait penser à un livre. Il y a un début, une fin et, au milieu, à chaque anniversaire, nous ouvrons un nouveau chapitre de cette existence toute tracée. Après les tristes moments des mois passés, j’espère que celui-ci me réservera quelques instants de bonheur.
La lecture lui procurant un sentiment d’évasion et de plaisir dont elle ne pouvait se passer, elle dévorait au minimum un roman par semaine. Au fil des pages, l’espace de quelques heures, elle oubliait tout. Et durant ces derniers mois, suivants le décès de sa mère, c’est en se perdant au cœur de nombreux chapitres qu’elle avait trouvé la force d’affronter son triste quotidien.