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Citation de stephanefouenard


On devine le soleil qui se lève derrière la grande dune à l’est. Bientôt, les rayons dépasseront du sommet et glisseront inexorablement vers le bas de la pente. Le sable quitte peu à peu son manteau de nuit frais et bleuté pour une robe rougeoyante et brûlante qu’il ne quittera plus jusqu’au soir.
Lumière liquide.
Chaleur naissante.
Supplice d’un nouveau jour à venir.
Comme chaque matin, la fournaise s’allume.
Et tout ce qui a résisté à la froideur mordante de la nuit va devoir maintenant soutenir le brasier de la journée qui commence. Cycle insoucieux qui impose ainsi avec mépris ses habitudes aux vivants qui luttent. Après tout, cette terre n’est peut-être pas faite pour la vie. Seul le temps peut s’y écouler en toute quiétude.

Les combats de la veille ont été âpres et violents, et, si la nuit a été ponctuée des gémissements, des râles et des pleurs de ceux qui sont morts seuls derrière leur rocher ou au creux d’une veine de sable, avec le matin est arrivé le silence. Comme si en se retirant, le voile nocturne avait enlevé avec lui ce qui restait encore de vie en cet endroit.

Ce qui s’appelait encore le village il y a quelques heures n’est plus qu’un tas fumant de huttes brûlées et de cabanes saccagées.
Çà et là, quelques feux finissent de s’éteindre plus silencieusement que les hommes de la nuit.
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