Coopératives de journalistes indépendants
Il y a toutefois une start-up blockchain qui s'est intéressée à la presse, mais avec une vision tout à fait différente, qui pourrait plaire aux journalistes, aux lecteurs, mais beaucoup moins aux groupes de médias: Backfeed, une entreprise créée par le physicien israélien Matan Field (cofondateur de la LaZooz), Tal Serphos, ancien trader lui aussi israélien, et la chercheuse italienne Primavera De Filippi. Cette PME s'est spécialisée dans la conception de systèmes de gouvernance et de modèles économiques, régis sur la blockchain, pour des organisations décentralisées, afin de favoriser la collaboration massive des individus - et pourquoi pas des journalistes, suggère Matan Field: "Parmi nos cas d'usage, nous avons pensé aux médias décentralisés", confirme-t-il. "Aujourd'hui, tout le monde est journaliste (ou du moins pense l'être, et c'est bien le problème![note de l'auteur]), lance l'entrepreneur. Beaucoup de gens écrivent des contenus, et pour cette raison, le contenu ne vaut pas assez cher. On ne peut pas en vivre. Ensuite, il y a un problème pour le lecteur, qui, devant cette offre excessive, n'arriva pas trouver ce qu'il aimerait vraiment. Résultat, il n'est pas prêt à payer. Enfin, il y a un manque de tri, de sélection du contenu par les gens. La sélection (curation) est sous-évaluée. Les personnes qui cliquent sur like au bas d'un article sur un réseau social restent hors du circuit business. Avec une plateforme de contenu décentralisée, vous pouvez résoudre tous ces problèmes: vous générez de la valeur par le contenu que vous produisez et par votre participation à la sélection et la mise en avant [du contenu de qualité]. Les premiers lecteurs et les producteurs de contenu sont rémunérés de manière juste. C'est une situation dans laquelle tout le monde peut être gagnant", considère Matan FIeld.
Tout le monde... ou presque. Dans ce paysage où seuls existent ceux qui écrivent les articles, ceux qui les lisent et ceux les mettent en avant, que deviendraient les journaux? Un souvenir d'une époque révolue. "Il n'y aurait plus de journaux, admet Matan Field, mais il y aurait bien des journalistes, qui pourraient coopérer, au sein de cercles que l'on pourrait appeler des journaux, même si ce serait plutôt des coopératives d'auteurs, travaillant ensemble avec des intérêts et une mentalité commune. Ce que l'on pourrait résumer par le concept de crowdsourcing journalism [Journalisme coopératif]".
A l'ère des écrans, Gaga tente de renier son corps au profit de son image. Elle se voudrait virtuelle, pure représentation, et se rapproche en cela d'Hatsune Miku, la première star hologramme, adulée au Japon.
Elle de petits seins et un gros nez : à sa place, beaucoup d'aspirantes à la gloire auraient filé chez le chirurgien.