Citation de Fontenella
Reconnaître le fragile, ce n’est pas instaurer une zone de décontamination autour de tout ce qui est fragile afin que le monde en son coeur et que l’empire en son centre en ressortent solidifiés et encore plus majestueux. Reconnaître le fragile, c’est opter pour le contraire : faire revenir dans le centre toutes les périphéries hautement inflammables et vulnérables, congédier les frontières du dedans et du dehors quand elles visent non pas au passage mais à l’exclusion.
Si cette pensée est utopique, le fait qu’une telle utopie soit portée par la philosophie, les arts et les sciences suffit à la faire exister comme puissance critique, comme alternative à une folie de l’expulsion.
Reconnaître que sa propre vie est raccordée à des vies inconnues, étrangères, étranges, reconnaître que nous sommes en rapport avec des vies qui a priori n’ont pas de rapport avec la nôtre, c’est se sentir embarqué dans une humanité vaste et c’est éprouver soudainement que nos propres vies dépendent d’autres existences que nous ne connaissions pas mais qui nous ont choisis comme destinataires.
Si cette pensée est utopique, le fait qu’une telle utopie soit portée par la philosophie, les arts et les sciences suffit à la faire exister comme puissance critique, comme alternative à une folie de l’expulsion.
Reconnaître que sa propre vie est raccordée à des vies inconnues, étrangères, étranges, reconnaître que nous sommes en rapport avec des vies qui a priori n’ont pas de rapport avec la nôtre, c’est se sentir embarqué dans une humanité vaste et c’est éprouver soudainement que nos propres vies dépendent d’autres existences que nous ne connaissions pas mais qui nous ont choisis comme destinataires.
