Susann Opel-Götz

Mon ami venu d’ailleurs est un livre de littérature jeunesse qui, en dépit de ce que son titre pourrait laisser penser, n’a rien d’une œuvre de science-fiction. C’est surtout une histoire d’amitié, celle que Jonathan (« Jo »), un garçon à l’imagination débordante, noue avec Henri, son nouveau camarade de classe, porté par la conviction que celui-ci est un extraterrestre.



Ce roman n’a pas seulement été une agréable surprise, c’est aussi un énorme coup de cœur ! Malgré le fait qu’il s’adresse principalement à un jeune public, il aborde des thèmes assez difficiles, mais toujours de façon très touchante. Bien sûr, on devine assez vite la vérité à propos d’Henri, mais cela n’entache en rien la délicatesse de l’histoire.



Elle est triste et joyeuse à la fois, grâce à des passages tantôt hilarants, tantôt émouvants. Bien qu’elle s’exprime à travers le regard candide (et un peu trop imaginatif) d’un enfant, l’auteur raconte une histoire juste, tendre et réaliste.



J’ai bien aimé les parents de Jo, que l’on pourrait penser plein de préjugés de prime abord, mais qui sont en réalité des gens compréhensifs, et bien sûr M. Martin, qui a le mérite de remettre à sa place cette vieille bique de Mme Pivert. Il y a peut-être un soupçon de manichéisme, mais globalement, je trouve les personnages, bons comme mauvais, parfaitement crédibles, donc cela ne m’a pas du tout dérangée.



L’humour est bien dosé, jamais trop envahissant (même si Jo est parfois un peu long à la compréhension), et la fin conclut à merveille ce roman, à la fois ouverte (mais pas trop) et pleine d’espoir, avec la promesse de la « Voie lactée ».



Je pourrais me répandre encore longuement en éloges sur ce livre sans trouver de reproches à lui faire, mais je ne pense pas que ce soit très utile. Je vais plutôt vous recommander de foncer le lire, car il en vaut vraiment la peine !
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