Sylvain Pierron

ENFOURCHE TES RÊVES DE SYLVAIN PIERRON

Ce livre n’est pas un roman mais un témoignage, une tranche de vie d’un homme qui, dès sa plus tendre enfance s’est senti attiré par le monde de la moto. Sylvain Pierron nous emmène sur les routes de France et de Navarre avec sa bande de copains.

Il entre dans le cercle de la « motardise » comme on entre en religion. Le club de motards que l’on crée au fond d’un garage, les concentrations, les durs à cuire, les femmes motardes aux quelles il décerne un hommage et une étude fort intéressants, tout le monde est là. Au fil des années, de ses expériences, de ses rencontres heureuses ou malheureuses, des ses espoirs, ses désillusions, l’auteur refait le monde.

Tout d’abord je dois dire que ce livre est bien écrit. J’avais envie de le lire car je connais le monde de la moto, amoureux des anglaises des années 50 qui pissent l’huile, mon mari et moi fréquentons le petit monde des adeptes de la moto anglaise. Je ne savais pas trop quel pouvait être ce livre de souvenirs. J’y ai trouvé des coups de gueule, mais surtout de la franchise, de la poésie, l’amour des beaux paysages, le goût de l’authenticité. Sylvain Pierron est un philosophe à sa manière, il n’hésite pas à citer Montherlant ou Stendal au côté de Jo Bar Team. Son livre n’est pas uniquement un condensé de souvenirs, c’est également une image très parlante de notre société. Au fil des années, on observe au travers de ses lignes le changement opéré dans la façon de vivre et de considérer la relation à l’autre sans une certaine nostalgie de la part de l’auteur. Ce livre s’apparente d’une certaine manière à une étude sociologique. Ce qui se passe dans ce microcosme « motardien » est aussi vrai dans n’importe quel milieu. Le monde change, les hommes avec. J’ai apprécié cette lecture.

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